France, Russie, Ukraine, embargo, Union Européenne, Marine Le Pen, Bruno Le Maire,
La guerre d’Ukraine a débuté il y a plus de trois mois et les mesures punitives de l’Europe vis-à-vis de la Russie sont toujours plus sévères, alors que Moscou reste fermement ancré sur ses positions. Pourtant, les décisions de l’Union européenne regardant la situation en Europe de l’Est ne sont pas soutenues par tous. Marine Le Pen a ainsi mis en garde, hier, contre les «conséquences cataclysmiques sur le pouvoir d’achat des Français» du sixième paquet de sanctions contre la Russie décidé en début de semaine par Bruxelles, accusant le gouvernement de «mentir» sur la situation économique du pays. «Cette décision va avoir des conséquences cataclysmiques sur le pouvoir d’achat des Français, ça va contribuer à aggraver le prix évidemment du pétrole et, accessoirement, du gaz et donc de l’électricité», s’est inquiétée la finaliste de la dernière présidentielle.
Les dirigeants des 27 pays de l’UE ont en effet trouvé un accord lundi qui devrait permettre de réduire de quelque 90 % leurs importations de pétrole russe d’ici la fin de l’année afin de tarir le financement de la guerre menée par Moscou en Ukraine. «Si on n’achète plus le pétrole à Vladimir Poutine, d’autres l’achèteront, c’est aussi simple que cela. En réalité, donc, il y avait d’autres mesures qu’on pouvait mettre en œuvre avec l’effort des pays producteurs dans le monde», a dénoncé la députée du Pas-de-Calais. «C’est le choix du sacrifice du pouvoir d’achat des Français», a-t-elle jugé, soulignant, comme elle l’a martelé pendant la présidentielle, que des familles «n’arrivent plus à boucler leurs fins de mois».
La députée du Pas-de-Calais, qui a rencontré le Premier ministre hongrois Viktor Orban à Paris vendredi, partage avec lui l’idée de taxer les pétroliers. «Je vous conseille de ne pas croire un mot de ce que dit Bruno Le Maire et d’ailleurs l’ensemble du gouvernement sur la situation économique du pays, car ils ont par le passé déjà menti». Le ministre de l’Économie a affirmé, hier, sur France Inter, qu’il ne croyait pas à un risque de récession.
Selon Marine Le Pen, «lorsque le gouvernement dit que le bouclier tarifaire fera que les prix de l’électricité ne font pas l’objet de rattrapage, il ment, il y aura un rattrapage de cela probablement en 2023». «Ils mentent jusqu’à ce qu’ils ne puissent plus faire autrement que de dire la terrible vérité qui est la conséquence de leur incompétence : on va probablement rentrer en récession», a-t-elle insisté.
La position de Marine Le Pen se rapproche ainsi plus de celle d’une partie de l’extrême-gauche, notamment La France Insoumise, qui a exprimé à de nombreuses reprises ses objections vis-à-vis de la stratégie de la France et de l’Occident en général face à la Russie de Vladimir Poutine. Toutefois, les Français qui étaient appelés aux urnes il y a un peu plus d’un mois ont choisi d’élire Emmanuel Macron et avec lui sa politique vis-à-vis de la situation en Ukraine et ils devront donc en assumer les conséquences politiques comme financières.
Fouzia Mahmoudi
Le Jour d’Algérie, 01 juin 2022
#France #Sanctions #Russie #Electricité #MarineLePen
Soyez le premier à commenter