Algérie, El Hadj, Islam, La Mecque,
Sur les dizaines de milliers de candidats au pèlerinage, cette année, seuls 19.000 heureux élus auront la possibilité de se rendre sur la terre sainte de l’Islam. Divisé par deux, comparativement à la dernière saison qui date déjà de 2 ans, le quota de Hadji algériens sera entièrement honoré, malgré le coût du voyage et du séjour qui passé presque du simple au double. Cela traduit l’engouement pour l’accomplissement de cet important pilier de l’Islam. Cela est un fait. Mais cet engouement qui ne date pas d’hier, mais tire ses racines du premier siècle de la conversion de toute la région à la religion de Mohamed (qssl) n’a pas vraiment plus la même dimension au sein de la société. et pour cause, dans un temps , mais pas si lointain que cela, un Hadji était bien plus qu’un individu normal aux yeux de son entourage.
Pour les Algériens qui habitaient tellement loin de la Mecque, envisager un pareil voyage, il fallait beaucoup de temps et d’argent. Et à l’époque où l’Algérien vivait sous le joug colonial, l’espérance de vie était à peine supérieure à cinquante ans. Autant dire qu’il était très compliqué de trouver le temps et l’argent pour accomplir le 5e pilier de l’Islam. Aussi, lorsqu’un Hadji revenait de la Mecque, il était adulé au sens propre et figuré. D’ailleurs, la tradition voulait qu’il adoptât la couleur blanche pour se vêtir. Pour sa famille et ses voisins, l’homme revenait d’une terre sainte et ce n’était pas tous les jours qu’on voyait cela. Cela pour dire qu’à l’époque, accomplir le pèlerinage, c’était se préparer à un voyage sans retour. L’idée du dernier voyage était omniprésente dans l’imaginaire de l’Algérien lorsqu’il était question de partir vers la terre natale du prophète (qssl). Aussi, allait-on voir les futurs Hadjis chez eux quelques jours avant le départ et plus d’une année avant la saison du Hadj. On demandait la baraka. Car le simple fait de prendre la décision de faire son pèlerinage, c’était comme si on se désintéressait de ce bas monde et on était déjà dans une autre dimension.
Tout cela, c’était avant l’indépendance, avant la création du pavillon nationale : Air Algérie, avant l’explosion du pouvoir d’achat et de l’espérance de vie. Aujourd’hui, on va voir le futur Hadji chez lui, deux semaines seulement avant les rites du pèlerinage. Et avant de prendre congé, on s’informe sur la date et l’heure exactes de son retour au pays. Pour meubler la discussion on s’informe un peu sur la délégation du ministère des Affaires religieuses qui accompagne les Hadjis, les médecins, les médicaments, l’hôtel…
Par Nabil.G
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