C’est un fait qui montre que l’Algérie est un pays avec lequel les grandes puissances devront compter. Contrairement au Maroc, dont le souverain se trouve actuellement à Washington pour «quémander» de l’aide financière afin d’éviter une explosion sociale imminente et «implorer» un renversement de la position américaine dans l’affaire du Sahara Occidental, l’Algérie, elle, est en position de force grâce à sa grande expérience acquise dans la lutte contre la criminalité et à ses richesses naturelles qui lui garantissent une stabilité à plus ou moins long terme, à condition que le système rentier actuel change dans les quelques mois à venir, et l’échéance d’avril 2014 offre cette opportunité.
Sans complexe
EDITORIAL | 23. NOVEMBRE 2013 – 11:31
En apparence, tout indique qu’actuellement c’est la lune de miel entre Alger et Washington : les Etats-Unis multiplient les déclarations dithyrambiques à l’égard de l’Algérie, et l’Algérie accorde un agrément à l’«ONG» NDI, bien que celle-ci soit connue pour être une tête de pont pour l’immixtion du département d’Etat américain dans les affaires internes des autres pays.
Naturellement, cette «idylle» voulue par les Etats-Unis et vue d’un bon œil par l’Algérie n’est pas désintéressée, ni fondée sur de quelconques principes, cela n’existe pas dans les relations internationales où seuls les intérêts économiques, avant tout, sont à prendre en considération, le reste n’étant que discours. C’est parfaitement le cas : les Etats-Unis défendent leurs propres intérêts et cela est tout à fait logique.
Tout le monde sait que les Etats-Unis n’ont pas d’amis, la preuve vient d’en être donnée par leur outrecuidance poussée jusqu’à espionner les télécommunications de leurs alliés les plus proches (Allemagne, France, etc.). Et s’il n’y avait pas eu l’ex-consultant de l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine Edward Snowden pour lever le voile sur l’ampleur de l’espionnage électronique des Etats-Unis à travers le monde, personne n’en aurait rien su. Cependant, notre pays n’a pas à rougir de ce rapprochement avec le «sanctuaire du mal». C’est un fait qui montre que l’Algérie est un pays avec lequel les grandes puissances devront compter. Contrairement au Maroc, dont le souverain se trouve actuellement à Washington pour «quémander» de l’aide financière afin d’éviter une explosion sociale imminente et «implorer» un renversement de la position américaine dans l’affaire du Sahara Occidental, l’Algérie, elle, est en position de force grâce à sa grande expérience acquise dans la lutte contre la criminalité et à ses richesses naturelles qui lui garantissent une stabilité à plus ou moins long terme, à condition que le système rentier actuel change dans les quelques mois à venir, et l’échéance d’avril 2014 offre cette opportunité.
Par Karim Bouali
Algérie Patriotique, 23 novembre 2013
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