Trois camionneurs algériens tués dans une attaque marocaine – Les camions de fret faisaient régulièrement la liaison Nouakchott-Ouargla
Trois chauffeurs de camions algériens ont été tués dans un bombardement mené dans l’après-midi du 1er novembre 2021 par l’armée marocaine contre leur convoi dans la route entre la ville frontalière algérienne Tindouf et Zouiret en Mauritanie. C’est ce qu’ont fait savoir, ce mardi, plusieurs sources dont des proches des victimes et une conseillère du président sahraoui Ibrahim Ghali.
Les camions de fret faisaient régulièrement la liaison Nouakchott-Ouargla, selon un des proches des victimes dont deux roulaient à bord de leur camion de la marque allemande MAN. Le troisième chauffeur tué était originaire de Ouargla et était aussi un habitué du trajet.
L’agression marocaine s’est déroulée entre les localités d’Aïn Bentili et Bir Lahlou en territoire libéré, le tronçon qui conduit à la route entre l’Algérie et la Mauritanie.
Les deux camions étaient à l’arrêt lorsqu’ils ont été la cible de bombardements par l’artillerie marocaine provenant de derrière le mur de séparation se trouvant à plus de 25 km du lieu du drame.
L’une des victimes de l’agression marocaine est Hmida Boumediene, originaire de Laghouat, dont l’annonce de sa mort a été faite sur Facebook par son neveu Djallal Eddine Boumedienne habitant Ain Madi à Laghouat.
Selon des témoignages de voyageurs sahraouis qui se trouvaient sur la même route, les deux camions ont été visés par deux obus tombés par intervalles.
Les corps des victimes ont été déchiquetés par les déflagrations, a indiqué une survivante de l’agression sur Facebook.
De son côté, Al Nana Lebat-Rachid conseillère auprès de la présidence de la République arabe sahraouie a confirmé l’agression marocaine et le nombre des morts, précisant qu’elle s’est déroulée à la lisière des frontières entre le Sahara Occidental et la Mauritanie.
Aucune réaction officielle n’est venue confirmer cette agression qui n’est pas la première du genre ciblant des camionneurs algériens.
Par S. Ould Brahim
Le Jeune Indépendant, 03/11/2021
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