Le Maroc, enragé par la défaite au Sahara Occidental, s'en prend à l'Algérie

Neuf harraga portés disparus au Maroc depuis le 19 novembre
Rabat, rappelons-le, détient de manière illégale, et dans des conditions tout simplement inhumaines depuis plus d’une année, 19 migrants clandestins qui attendent toujours d’être soit jugés, soit relâchés. 
Décidémment, la wilaya de Chlef est en train d’occuper le haut du podium en matière d’émigration clandestine. La section locale de la LADDH (Ligue algérienne de défense des droits de l’homme), dans un communiqué qui nous a été transmis, indique en effet que 9 harraga, âgés entre 22 et 28 ans, natifs des communes de Bouzeghaïa, Zebboudja, Sidi Okacha et Ténès, sont portés disparus depuis la nuit du 19 novembre passé. Les concernés, en effet, avaient mis à profit le match barrage des Verts contre le Burkina Faso pour tenter la traversée vers les côtes espagnoles à la nuit tombée à bord d’une embarcation de fortune, et sans les instruments de navigation adéquats. 
Depuis, explique encore le document, plus aucune nouvelle n’est parvenue aux familles de ces malheureux harraga. Ainsi, et tout en n’excluant pas le fait que l’embarcation a pu s’abimer en mer (quoique dans un pareil cas de figure ses restes, mais aussi les dépouilles des victimes auraient dû être repêchés par les gardes-côtes, il est permis de pointer un doigt accusateur du côté des autorités marocaines. Un précédent très grave, et dont notre journal avait fait état dans une précédente édition, permet de dire en effet qu’il s’agit là de la piste la plus plausible pour le moment. Il faut rappeler en effet qu’un précédent scandale, impliquant 19 autres harraga, avait également été mis en exergue par la LADDH. ces 19 harraga algériens sont en effet arbitrairement détenus à Oujda depuis plus d’une année, sans même avoir été jugés, ni inculpés. La LADDH, qui se félicite ainsi d’avoir reçu un nombre incalculable de messages au lendemain de son premier communiqué lié à cette question, dont certains émanant d’ONG mondialement connues comme Amnesty International, s’est étonnée et indignée qu’aucun journal privé marocain, même ceux qui prétendent être très «indépendants», voire carrément hostiles au régime «makhzénien». Tout n’est que comédie en fait, dans le but de faire illusion, et de tenter d’accréditer la thèse que la monarchie dictatoriale de Mohamed VI serait en fait une « démocratie ». 
La LADDH de Chlef, dans le communiqué dont nous avons obtenu copie hier, n’y va donc pas avec le dos de la cuillère en évoquant cette presse «aux ordres» et «totalement inféodée aux ordres du Makhzen». 
Au royaume des droits de l’homme… bafoués 
Pour rappel, la LADDH de Chlef, comme rapporté dans une précédente édition, avait jeté un véritable pavé dans la mare en annonçant que pas moins de « 19 harraga algériens sont détenus au Maroc depuis le 9 octobre de l’année précédente. Interpelés en cette date par les gardes-côtes marocains, ils ont été malmenés et traités de manière contraire aux usages en cours, avant d’être conduits sans ménagement vers la zone de berkane, à l’est du royaume marocain. Plus tard, ils ont été transférés vers Oujda pour y être interrogés par les services de l’émigration et de la surveillance des frontières. Et c’est à partir de là que le véritable calvaire de ces jeunes algériens va commencer. Le communiqué nous apprend en effet que vers la fin du mois en cours, lorsque des tensions diplomatiques avaient commencé à poindre entre l’Algérie et le Maroc, au lendemain du discours d’Abuja de Bouteflika lu en son nom par Tayeb Louh, ces jeunes détenus ont commencé à faire l’objet de maltraitances verbales et physiques allant toujours crescendo de la part de leurs geôliers. Ce qui est également dans cette hallucinante et kafkaïenne affaire, c’est que des «détenus» n’ont toujours pas été jugés alors qu’ils sont emprisonnés depuis plus d’une année. 
Ce calvaire qui dure donc depuis plus d’une année, s’est carrément transformé en un véritable enfer depuis quelques semaines. Toutes les autorités algériennes, à commencer par notre représentation diplomatique sur place, jusqu’au Premier ministre lui-même, en passant par le ministère des Affaires étrangères, sont interpellés afin de venir en aide à ces pauvres victimes traitées comme des objets. Le Maroc, devenu enragé depuis qu’il a compris que sa politique colonialiste est sur le point de s’écrouler après s’être effilochée au fil des révélations et des constats faits par la communauté internationale au niveau des territoires occupés sahraouis, s’en prend de plus en plus vertement à l’Algérie. 
Rappelons à ce propos le cas du jeune Khoualed Islam. Agé de 14 ans à peine, athlète de son État en déplacement au Maroc pour une compétition d’aviron, il a été emprisonné l’année passée sous d’obscures et fallacieux prétextes. Tout cela parce que le père du plaignant est un ancien officier supérieur de l’armée royale marocaine. Toutes les tentatives visant à le faire libérer, jusques-y compris la demande de grâce royale lancée par Me Farouk Ksentini le président de la CNCPPDH (Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme) ont été vouées à l’échec. 
Pendant ce temps, le roi Mohamed VI avait osé gracier un espagnol d’origine irakienne, pédophile notoire, dont les victimes, toutes marocaines, sont au nombre de plus d’une dizaine, dont certaines étaient âgées au moment des faits de moins de 4 ans. Mais Mohamed VI n’en a cure. Lui qui refuse toujours de présenter des excuses officielles par rapport à la profanation de notre emblème national au niveau du consulat algérien de Casablanca le jour même de la célébration de la Révolution du 1er Novembre, tarde même à accepter que l’Algérie prenne part à l’enquête prétendument diligentée tant il est évident pour tous que la thèse de l’acte isolé ne tient pas la route et que l’individu qui a commis ce criminel acte a bénéficié des instructions et de la protection voulues. A suivre…
Kamel Zaïdi
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