Braquage et Hold Up de la cause Sahraouie au Conseil de l’insécurité.

On peut considérer qu'une telle démarche du Conseil de Sécurité constitue une grave remise en cause de tous les principes de droit international consacrés jusqu'à présent par les Nations Unies et la Cour de Justice internationale.

Hassen Kacimi

Contre toute attente, suite à des arrangements douteux au sein du Conseil de Sécurité, l’Amérique est passée en force pour vendre son projet d’autonomie du Sahara Occidental, sous souveraineté marocaine, qui ressemble fort au projet de Trump de faire de Gaza une promotion immobilière.

Une mesure à n’en pas douter illégale, contraire au droit international et à la décision de la Cour de justice internationale, qui ne reconnaît pas au Maroc une souveraineté sur ce territoire, classé par les Nations Unies comme territoire à décoloniser

Le plus important à souligner est que le Conseil de Sécurité est allé au delà de ses missions, en louvoyant, pour tenter de changer, par la force, la nature juridique des territoires du Sahara Occidental, sous colonisation Marocaine, qui relève des compétences exclusives de la Cour de Justice Internationale.

Ce qu’il faut retenir sur ce dossier est que la partie n’est pas encore terminée et que le conflit va encore perdurer.

Nous sommes hélas dans une phase d’extension du colonialisme faisant la chasse aux territoires que personne ne peut arrêter.

Le Polisario, représentant du peuple sahraoui, vient de rejetter la résolution illégale du Conseil de l’insécurité qui veut enterrer et faire disparaitre l’un des piliers fondamentaux de ce dossier, qui est le droit des peuple à disposer d’eux mêmes, et l’organisation d’un référendum au Sahara occidental.

Une telle résolution illégale ne peut en aucun cas effacer d’un revers du stylo toutes les résolutions passées du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale des Nations Unies.

La résolution du Conseil de Sécurité est truffée de contradictions, comprenant dans son introduction tous les principes de droit déjà consacrés sur ce dossier, tels que la confirmation du représentant du Peuple Sahraoui, le Polisario, la nécessité d’aller vers une solution juste, équitable, acceptée par les deux parties, et le droit du peuple Sahraoui à bénéficier d’un référendum d’autodermination.

La décision finale de cette résolution remet en cause, sans fondement légal, tous ces principes, en validant un projet colonial, mettant le Sahara Occidental sous souveraineté marocaine.

Face à de telles contradictions relevées dans la résolution du Conseil de Sécurité, nous sommes tentés de croire que celle ci est inapplicable, puisque le Polisario a le droit de se prévaloir de la première partie de la résolution, l’organisation d’un référendum, et le makhzen revendiquera la deuxième partie de cette résolution, autonomie sous souveraineté marocaine.

Le front Polisario vient d’annoncer qu’il ne participera à aucune négociation sans la mise en oeuvre des résolutions des nations unies reconnaissant au peuple Sahraoui le droit à l’autodétermination par l’organisation d’un référendum.

Il est important aussi de rappeler que le Conseil de Sécurité a adopté, depuis plus de cinquante ans, plusieurs résolutions, encore valides, confirmant le droit du peuple Sahraoui à l’Autodétermination et à bénéficier de l’organisation d’un référendum que le Polisario peut rendiquer pour leur mise en oeuvre.

On peut considérer qu’une telle démarche du Conseil de Sécurité constitue une grave remise en cause de tous les principes de droit international consacrés jusqu’à présent par les Nations Unies et la Cour de Justice internationale.

La présente décision du Conseil de Sécurité qui n’est qu’une résolution non fondées et de surcroît illégale peut être déférée par le Polisario devant la Cour de Justice internationale, pour annulation d’un plan colonial d’autonomie qui ne peut en aucun cas faire barrage à la légalité internationale.

Il est également nécessaire de reconnaître que tous les pays qui ont voté pour cette résolution n’ont pas manqué de rappeler leur soutien à l’organisation d’un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui.

En tout état de cause, le Conseil de Sécurité qui a roulé pour la confirmation de la colonisation d’un territoire non autonome vient de perdre toute sa credibilité en s’erigeant en premier rempart de protection des intérêts des nations coloniales, menaçant gravement la paix et la sécurité dans le monde.

La résolution du conseil de sécurité ne considère pas l’Algérie comme partie au litige, comme veut le faire croire le makhzen qui a toujours sabordé l’Algérie dans son action pour soutenir le droit et la légalité internationale.

Face à ce capharnaüm néo-colonial inextricable, rendez vous est pris pour octobre 2026, pour la levée de tous ces obstacles, au sein du Conseil de Sécurité, qui a été incapable de mettre fin à ce conflit.

Source

#SaharaOccidental #Maroc #Polisario #Resolution2979

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