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De nombreux journaux et sites médiatiques à travers le monde se sont intéressés à la déclaration de Steve Witkoff, conseiller du président américain Donald Trump, qui a révélé qu’il déployait des efforts pour parvenir à un accord entre l’Algérie et le régime du Makhzen marocain dans les deux prochains mois.
Cette déclaration a surpris tout le monde, car aucune information à ce sujet n’avait fuité auparavant, sans compter la courte durée dans laquelle l’accord serait annoncé, un accord que de nombreux spécialistes et observateurs considèrent comme hors de portée, même si Trump a réussi à arrêter des conflits et des guerres plus dangereux que la crise complexe entre l’Algérie et le régime du Makhzen marocain.
La BBC, la géante institution britannique, a relayé les propos de Witkoff, passant en revue l’histoire des relations entre l’Algérie et le régime du Makhzen, riche en crises, guerres, déclarations et contre-déclarations, sous le titre : « Trump va-t-il réconcilier l’Algérie et le Maroc en soixante jours ? », affirmant que ce que la politique a gâché, Trump ne peut le réparer.
D’autres rapports sont allés plus loin, accusant le président américain d’ignorer la spécificité algérienne gravée dans l’histoire, que personne ne peut effacer ou chercher à mépriser, en cherchant à imposer une logique que les Algériens ne reconnaissent pas, eux qui ne transigent pas sur leurs convictions et leurs positions de principe.
Parmi ces rapports, un article paru dans le célèbre journal espagnol El Independiente a déclaré que la déclaration faite par Steve Witkoff, envoyé spécial de Donald Trump au Moyen-Orient, le 20 octobre 2025, concernant les efforts américains pour parvenir à un « accord de paix » entre le Maroc et l’Algérie dans les 60 jours, ne révèle pas seulement une erreur factuelle – puisqu’il n’y a pas de guerre déclarée entre les deux pays – mais aussi une profonde ignorance de la part de l’administration Trump concernant la doctrine de politique étrangère de l’Algérie, la principale puissance sur la rive sud de la Méditerranée (Maghreb).
À travers ces propositions, les États-Unis supposent, selon la même source, que l’Algérie, en raison de son identité arabe et de son rôle de fournisseur clé, opère et fonctionne comme les pays du Golfe.
Le journal ajoute : « L’interprétation la plus claire de cette proposition est que les États-Unis cherchent à imposer une solution contraire au droit international au processus de décolonisation du Sahara Occidental, à reconnaître la souveraineté de facto du Maroc – comme Trump l’a fait en 2020 en échange de la normalisation avec Israël – et à forcer l’Algérie et le Maroc à un « nouveau climat » de « bon voisinage » imposé par la force ou par l’achat de bonne volonté. »
Avant de se demander : « Trump peut-il réaliser la « paix » entre le Maroc et l’Algérie au détriment du Sahara Occidental ? » À travers ces propositions, les États-Unis supposent que l’Algérie, en raison de son identité arabe et de son rôle de fournisseur clé, opère et fonctionne comme les pays du Golfe, dont les politiques étrangères ont été façonnées par des « transactions économiques » (investissements américains contre concessions) ou par la merci de la « protection sécuritaire ».
Cependant, une telle perspective ignore l’indépendance stratégique de l’Algérie, qui a été forgée par son histoire anti-coloniale contre la France (1962) et son leadership non-aligné pendant la Guerre Froide, la plaçant dans la position d’un acteur souverain et non d’un simple pion sur un échiquier aux mains de Washington ou de toute autre puissance.
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