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Entre slogans de développement et réalité amère : des inégalités sociales criantes révèlent la supercherie des politiques officielles
Au cœur du Maroc, loin des caméras des chaînes officielles et des slogans de la “croissance durable”, des milliers de villages dans l’Atlas et le Rif semblent figés dans le Moyen Âge. Pas de routes goudronnées, pas d’hôpitaux, pas d’eau potable, pas d’électricité régulière.
Des enfants parcourent des dizaines de kilomètres à pied pour rejoindre des écoles délabrées,des enseignants absents pendant des mois, des femmes qui accouchent au bord des routes faute d’ambulances.
Ce ne sont pas de simples “retards de développement”, mais un crime politique délibéré : les habitants de ces régions sont traités comme un réservoir électoral qu’on exploite lors du scrutin avant de l’abandonner dans l’oubli. Le Maroc officiel ne voit en eux que des voix et des impôts ; leurs droits, eux, sont ensevelis sous la neige et la misère.
Économie de rente : une élite prédatrice qui saigne les pauvres et accumule les richesses
Les rapports d’Oxfam confirment que 10 % des plus riches du Maroc accaparent plus de la moitié des richesses du pays, tandis que des millions vivent sous le seuil de pauvreté. Ce n’est pas un hasard mais un système économique taillé sur mesure pour le Makhzen et sa cour. Les compagnies pétrolières vendent le carburant à des prix multipliés pour engraisser les privilégiés, les télécommunications sont monopolisées par des groupes protégés par des décisions au-dessus des lois, et l’immobilier se négocie à des prix exorbitants dans les grandes villes alors que les campagnes restent dévastées, sans logement décent.
Le Maroc n’est pas une économie productive, mais un marché de prédation organisée, où l’élite accumule des millions tandis que les pauvres sont abandonnés au chômage, à la précarité et au suicide. Ce qu’on appelle “croissance” dans les rapports officiels n’est qu’une illusion comptable, destinée à tromper l’intérieur et à duper l’extérieur.
Éducation et santé : deux crimes organisés contre des générations entières
Quel pays peut se prétendre “moderne” alors que la moitié de sa population souffre de l’analphabétisme ? Au Maroc, l’éducation est devenue un outil de reproduction de l’échec au lieu de fabriquer l’avenir. Écoles surpeuplées, programmes archaïques, classes sans enseignants, enfants qui étudient dans des salles sans toits. En matière de santé, le scandale est double : hôpitaux publics semblables à des morgues, infirmiers sans matériel, médecins qui fuient à l’étranger en quête de dignité. Le citoyen ordinaire est laissé devant deux choix : payer des millions dans les cliniques privées, ou mourir en silence dans une file d’attente.
Ce ne sont pas des crises passagères, mais une politique méthodique de destruction d’un droit fondamental, où les services publics sont remplacés par la marchandisation de la santé et de l’éducation au profit de lobbies proches du palais.
Répression : quand les revendications sociales deviennent des accusations de terrorisme
Ce qui s’est passé dans le Rif depuis 2016 révèle le vrai visage du régime marocain : des jeunes sortis réclamer un hôpital et une université ont été accueillis par des balles en caoutchouc, des arrestations massives, et des condamnations allant jusqu’à vingt ans de prison. Le même
scénario s’est reproduit à Jerada, Zagora, Tinghir… où les demandes basiques d’eau et d’emploi sont transformées en “menace sécuritaire” selon le lexique de l’État policier.
Le Maroc ne connaît pas la langue du dialogue, mais celle de la matraque. Il transforme son peuple en “suspects potentiels” pour le simple fait d’avoir élevé la voix. La répression n’est pas une réaction, mais une stratégie pour étouffer toute initiative de protestation et installer la peur comme fondement du pouvoir.
La vitrine scintillante : une mise en scène internationale qui cache une blessure sociale profonde
À l’étranger, le Maroc se vend comme une “île de stabilité” dans une région troublée. Il dépense des millions pour organiser des conférences internationales, accueillir des sommets climatiques, construire des stades luxueux, tout en laissant son peuple s’enfoncer dans une pauvreté extrême. Les touristes voient les villes côtières illuminées, mais ignorent que quelques kilomètres plus loin se dévoile un autre Maroc : celui des cabanes en terre, de la faim et de l’analphabétisme. C’est une politique délibérée de tromperie : vendre au monde l’image d’une “stabilité”, alors que la véritable stabilité ne se bâtit pas sur la répression et le pillage, mais sur la justice sociale et l’égalité, qui font cruellement défaut au Maroc.
Conclusion : Où va le Royaume du pillage?
Le Maroc n’est pas une “exception” comme le prétend la propagande du Makhzen, mais une catastrophe sociale accumulée. Un système qui pille les richesses, enterre les droits fondamentaux, réprime toute voix dissidente, puis vend au monde une façade de stabilité illusoire.
Tant que ce système de rente ne sera pas démantelé, que les réseaux de corruption ne seront pas jugés et que la richesse ne sera pas redistribuée équitablement, le pays est voué à une explosion sociale inévitable. Il est temps de dénoncer ce royaume qui fonde son pouvoir sur l’illusion, le fer et le feu, et relègue son peuple à la case des oubliés.