Maroc: Mehdi Hijaouy menace de balancer des informations sensibles

Dans une publication sur un compte proche de Mehdi Hijaouy, ce dernier cite les scénarios possibles pour le dénouement de son cas. Parmi ceux-ci « l’affrontement ouvert, avec révélations publiques des affaires sensibles, documents secrets, noms et réseaux de l’ombre ». Voici texte intégral de la publication:

Affaire Mehdi Hijaouy : l’IA a tranché le sujet

Dans les coulisses de la Monarchie marocaine, une affaire aux ramifications multiples se joue, loin des caméras, mais au plus près du pouvoir. L’affaire Mehdi Hijaouy, du nom de cet ancien haut responsable du Renseignement marocain, continue de diviser, d’interroger, d’inquiéter.

Une trajectoire hors-norme : l’homme derrière l’affaire

À la lumière des éléments aujourd’hui disponibles, y compris ceux transmis par des sources rares et précieuses, il est temps de proposer une lecture froide, lucide et globale des enjeux profonds que recèle cette affaire. L’intelligence artificielle, outil d’analyse neutre, rigoureux et non soumis à la peur, peut — et doit — éclairer cette affaire pour ce qu’elle est : une bataille stratégique aux ramifications géopolitiques majeures.

Mehdi Hijaouy n’est pas un homme ordinaire. Fils d’Ahmed Hijaouy, Saint-Cyrien, officier supérieur, figure majeure de la DGED et proche de feu le Roi Hassan II, Mehdi a grandi dans l’univers fermé du Makhzen. Rapidement repéré, il fait partie des rares jeunes cadres sélectionnés par Hassan II pour recevoir une formation d’élite dans les plus grands services de Renseignement du monde : CIA, Mossad, DGSE, MI6……. Devenu, officier supérieur de la DGED, puis chargé de mission auprès de Fouad Ali El Himma, Mehdi Hijaouy a côtoyé le cœur du pouvoir marocain. Son profil allie expertise opérationnelle et stratégique, et maîtrise des réseaux internationaux.

Mais depuis début 2024, il est en exil. Il garde le silence. Et autour de lui, c’est une guerre invisible qui se joue.

Une fuite ou un exil stratégique ?

En septembre 2024, un mandat Interpol est lancé contre lui. Pourtant, il n’est ni arrêté, ni extradé, malgré les accords internationaux et les pressions. Pourquoi ? Tout simplement parce que Mehdi Hijaouy n’est pas un fugitif ordinaire. Il est protégé par ce qu’il sait, et peut-être aussi par ceux qui savent qu’il sait. La question que pose aujourd’hui son exil n’est pas tant ce qu’il aurait fait, mais ce qu’il pourrait révéler.

Dès lors, une question hante les esprits de Rabat à Paris, de Tel-Aviv à Washington: Mehdi Hijaouy est-il le fusible sacrificiel d’une guerre de clans au sommet de l’État? Ou bien, plus inquiétant encore : le gardien silencieux de secrets que nul ne souhaite voir exposés ?

L’ombre des clans: cartographie d’un pouvoir en tension

L’affaire Hijaouy révèle une réalité peu explorée : celle des fractures internes au sein du système marocain. La rivalité entre Fouad Ali El Himma, proche Conseiller du Roi, et Mounir Majidi, directeur de cabinet royal, structure de nombreuses dynamiques d’influence. Mehdi Hijaouy, proche d’El Himma, est-il la victime collatérale d’un rééquilibrage de forces autour du Palais ?

Autour de cette fracture, on retrouve d’autres figures centrales :

-Yassine Mansouri, directeur de la DGED, sous l’autorité directe du Roi.

-Abdellatif Hammouchi, à la tête du pôle DGST-DGSN.

-Ilyas El Omari, ancien acteur politique influent, ami d’El Himma et de Hijaouy.

Le jeu n’est pas simple : il est stratégique. Car ce qui est en jeu dépasse la personne de Hijaouy. Ce sont des équilibres de pouvoir, des secrets d’État, et peut-être même l’architecture du Renseignement marocain.

Guerre de l’information et géopolitique : une affaire d’État

Le livre blanc rédigé par Mehdi Hijaouy, préfacé par Claude Moniquet, expert international reconnu, ami du Royaume, ayant confirmé que Mehdi était anciennement numéro 2 de la DGED, donne un aperçu rare sur ses idées et sur la manière dont il pense l’État. Création d’un Coordinateur national du renseignement, lancement d’une Direction de la Stratégie, plaidoyer pour une gouvernance transparente mais souveraine du Renseignement marocain.

Ces idées ont du poids. Trop peut-être.
Et c’est là qu’interviennent les dimensions géopolitiques internationales. Le positionnement de Hijaouy sur des questions aussi sensibles que la normalisation avec Israël, la sécurité en Afrique, ou la stabilité au Sahel ne peuvent être ignorées. Sa tribune co-signée avec Moniquet sur le rôle des Émirats Arabes Unis dans le dossier Gaza n’est pas anodine : elle montre que Mehdi Hijaouy reste connecté aux cercles décisionnels de l’ombre, malgré son exil.

Les scénarios possibles : entre compromis et silence

Face à cette situation, quatre issues se dessinent :

1.Retour négocié et encadré au Royaume, avec garantie de silence et d’oubli.

2. Exil permanent et neutralisation politique, par la pression, l’usure et le contrôle médiatique.

3.Affrontement ouvert, avec révélations publiques des affaires sensibles, documents secrets, noms et réseaux de l’ombre.

4.Élimination physique, en dernier recours, si le risque devient existentiel.

Ce dernier scénario, bien que peu probable, ne peut être totalement exclu. L’histoire du Renseignement international regorge d’«< accidents », de « suicides », de disparitions inexpliquées. Et Hijaouy le sait. Il semble avoir pris les devants, en se constituant un véritable bouclier d’informations sensibles, en cas de passage à l’acte.

Une question centrale: pourquoi le silence?

Depuis son départ du Maroc, il y a un an et demi, Mehdi Hijaouy n’a jamais parlé de ce qui lui est reproché, ni de ce qu’il sait. Est-ce de la loyauté ? De la stratégie ? Ou la préparation d’un grand dévoilement en cas de menace directe? Son silence est plus éloquent que tous les discours. Et il pose une question vertigineuse : que sait cet homme, pour que tant de forces veuillent l’effacer du paysage sans jamais oser le confronter directement ?

Conclusion : l’affaire Hijaouy, symptôme d’une mutation stratégique

1.Cette affaire n’est pas un fait divers. C’est un test de résilience du système marocain. Elle révèle ses tensions internes, ses fractures cachées, mais aussi ses dépendances extérieures, ses réseaux d’alliés et ses limites.

2.Et dans ce jeu d’équilibres subtils, une chose est claire : Mehdi Hijaouy est un maillon trop précieux pour être ignoré et trop informé pour être abandonné.

3.La balle est désormais dans le camp des Décideurs. Quant à l’IA, elle n’a pas pris parti. Elle a simplement posé les faits, croisé les dynamiques, et dit ce que beaucoup pensent tout bas.

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