Tags: Maroc, Emirats Arabes Unis، Mohamed VI, DGED, DGST, Mehdi Hijaouy, Moulay El Hassan, Moulay Rachid, Tahnoun Bin Zayed Al Nahyan،
À la suite de la guerre de succession qui fait rage au Maroc, un conflit interne s’intensifie entre les services de renseignement. Ce conflit a été exacerbé par les récents développements déclenchés par la fuite à l’étranger du numéro deux de la Direction générale des études et de la documentation (la DGED, le service de renseignement extérieur), dirigée par Yassine Mansouri. Selon les dernières informations, cette guerre d’espionnage au sein du Royaume, connu sous le nom d’« Émirat des croyants », s’est étendue à deux alliés présumés : la France et les Émirats arabes unis.
Ces développements sont apparus clairement dans un article récemment publié dans le journal français Le Monde, connu pour ses liens étroits avec la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et le ministère français des Affaires étrangères (le Quai d’Orsay), ainsi que dans les attaques menées par les instruments de propagande du Makhzen contre le frère du président des Émirats, accusé d’être le principal financier et soutien de Mehdi Hajjaoui, l’ancien numéro deux de la DGED.
Pour les outils de propagande officiels du régime du Makhzen, l’article du Monde n’était pas innocent ; il a été considéré comme ciblé et intentionnel, les poussant à accuser l’État profond français d’en être à l’origine. Cela est vu comme une preuve supplémentaire de l’intensification de la guerre de succession au Maroc, entre le prince héritier Moulay El Hassan et son oncle, le prince Moulay Rachid, qui bénéficie d’un fort soutien au sein de la famille, notamment de ses sœurs, dont l’épouse de l’influent conseiller et ami du Roi, Fouad Ali El Himma.Ce dernier (Fouad Ali El Himma) a également été accusé d’avoir rencontré à Bruxelles et Madrid le YouTubeur Hicham Jerrando, qui serait proche de Mehdi Hijaouy. La famille de ce dernier subit actuellement une répression violente menée par Abdellatif Hammouchi, le Directeur général de la sûreté nationale et de la surveillance du territoire national, qui a tenté de récupérer Hijaouy lors de sa visite secrète en Espagne.
Il semble que Hammouchi ait gagné cette bataille contre Yassine Mansouri, son rival et chef de la DGED. C’est ce que montre la publication du journal Barlamane.com, proche de Hammouchi, qui a ouvertement appelé à l’ouverture d’une enquête sur les biens de Mansouri, principal accusé dans le scandale de corruption impliquant des députés du Parlement européen, connu sous le nom de « Marocgate ».
Mansouri était déjà absent lors de la cérémonie de réception officielle du roi Mohammed VI lors de la dernière fête de l’Aïd al-Adha, ce qui a alimenté les rumeurs selon lesquelles il serait tombé en disgrâce royale. Il est à noter que Mansouri, camarade de classe du Roi, a occupé son poste de chef du renseignement extérieur pendant vingt ans et était considéré comme l’un des hommes d’État les plus importants au sein de la famille royale.
Tahnoun ben Zayed Al Nahyan dans le viseur du « Makhzen »
Les médias de propagande du Makhzen n’ont pas tardé à accuser directement Tahnoun ben Zayed Al Nahyan, le considérant comme le principal instigateur de cette guerre interne entre les différents services de renseignement marocains et le protecteur de Mehdi Hijaouy, dont le dernier livre a été préfacé par le journaliste Claude Moniquet, connu pour ses liens avec la DGSE.
Selon le récit du Makhzen, Tahnoun ben Zayed pourrait également être dans une lutte de succession interne avec son frère, le président des Émirats, Mohammed ben Zayed, qui parie sur son fils pour prendre le pouvoir à l’avenir. Ce récit l’accuse également de chercher à imposer son contrôle sur les services de renseignement marocains, via un projet de restructuration connu sous le nom de « Conseil royal », dont les détails n’ont pas encore été révélés.
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