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Dans un parallèle inquiétant avec le cas iranien, des médias français et marocains ont commencé à diffuser des accusations non vérifiées concernant une prétendue collaboration entre l’Algérie et l’Iran pour développer une « bombe atomique sale », en utilisant des matériaux radioactifs algériens. Ce récit est entièrement dénué de confirmation de la part de l’AIEA, mais il est promu avec insistance, comme s’il s’agissait d’une vérité inéluctable.
Tout semble indiquer que nous assistons au début d’une campagne de manipulation de l’information qui pourrait justifier de futurs actes d’agression déguisés sous la rhétorique de la « sécurité internationale ».
Ce n’est pas un hasard si cette opération émane d’un axe bien défini : la France, le Maroc et Israël :
- La France, ancienne puissance coloniale, n’a pas digéré sa perte d’influence en Algérie, surtout après l’expulsion forcée d’entreprises et d’ONG françaises. L’énergie nucléaire, où la Russie gagne du terrain en tant que partenaire stratégique d’Alger, est un secteur clé que Paris veut empêcher de tomber hors de son contrôle.
- Le Maroc, ennemi historique de l’Algérie, a instrumentalisé le conflit du Sahara Occidental comme justification de son réarmement, avec le soutien d’Israël. La collaboration nucléaire entre Alger et Moscou, ainsi que l’alliance avec l’Iran, inquiètent le Makhzen, qui cherche à isoler son rival régional à tout prix.
- Israël, de son côté, considère l’Algérie comme un ennemi constitutionnel. Tel Aviv « sait » ou dit que les forces iraniennes Quds ont eu une présence ponctuelle sur le territoire algérien, ce qui fait du pays maghrébin une cible stratégique à éliminer ou à soumettre.
La convergence des intérêts est claire : une Algérie indépendante, renforcée militairement et technologiquement, est un obstacle aux plans de domination régionale de ce trio d’acteurs, qui ont déjà démontré leur volonté d’opérer en dehors de la légalité internationale.
La stratégie est connue : créer un récit de menace nucléaire, désinformer, faire pression diplomatiquement et fabriquer une crise artificielle. Nous l’avons vu avec l’Irak en 2003. Nous l’avons vu avec l’Iran en 2024. Maintenant, la cible semble pointer vers l’Algérie.
L’objectif immédiat : mettre en doute la légitimité du programme énergétique algérien, semer le doute, conditionner l’opinion publique occidentale et créer les conditions d’une intervention indirecte.
Le rôle de Netanyahou sera essentiel : Israël a besoin de fabriquer une autre menace pour maintenir sa centralité stratégique et justifier des opérations secrètes, qu’il s’agisse de sabotage, de cyberattaques ou de déstabilisation sociale.
L’Algérie doit se préparer à un assaut multidimensionnel
Nous sommes face à une offensive hybride qui mêle propagande, diplomatie coercitive et intérêts stratégiques, et qui vise à saper l’un des derniers États souverains du Maghreb qui refuse de se subordonner à l’axe atlantico-sioniste.
La communauté internationale, et en particulier les pays du Sud Global, doivent rester vigilants : si un troisième pays musulman (après l’Irak et l’Iran) est autorisé à être la cible d’une agression sur de simples soupçons fabriqués, le précédent sera dévastateur pour la légalité internationale et la souveraineté des nations.
L’Algérie doit défendre avec fermeté son droit au développement énergétique, son alliance avec les pays libres et sa position de non-alignement face aux impositions du bloc occidental. Le temps de la soumission est révolu.
Ana Qtella
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