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Le ministère marocain de la Justice a de nouveau été la cible d’une cyberattaque. Le groupe de pirates algérien Jabaroot affirme avoir piraté ses systèmes et volé des données sensibles, notamment des informations sur des milliers de magistrats et de fonctionnaires. Il s’agit d’une répétition des précédentes attaques menées par le groupe contre des agences gouvernementales marocaines.
Jabaroot a annoncé lundi sur Telegram avoir pénétré l’infrastructure informatique du ministère marocain de la Justice. Le groupe affirme désormais détenir des données sensibles, dont celles du ministre de la Justice Abdellatif Ouahbi, ainsi que des informations sur quelque 5 000 magistrats et 35 000 autres fonctionnaires du système judiciaire.
Cette attaque s’inscrit dans la continuité des cyberattaques menées par Jabaroot contre le Maroc. Début juin, le groupe a revendiqué une cyberattaque majeure contre les systèmes de l’Office national de la propriété foncière (ANCFCC).
À l’époque, il affirmait avoir obtenu plus de 10 millions de documents, tels que des certificats de propriété, des actes notariés, des copies de cartes d’identité, de passeports et des relevés bancaires. En avril de cette année, Jabaroot était également responsable de la cyberattaque contre la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS).
« Nous voici de retour après un bref cessez-le-feu à l’occasion de l’Aïd el-Adha ! », a écrit le groupe de hackers, qui s’est donné pour mission de lutter contre la corruption politique. Il a déclaré : « Notre objectif principal, en rendant publiques toutes ces données, est de sensibiliser le peuple marocain à la corruption de ses dirigeants et à l’injustice à laquelle il est confronté chaque jour. »
Jabaroot accuse les autorités marocaines de fermer les yeux sur les précédentes révélations. Le message précisait : « Concernant l’injustice, nous avons constaté avec une profonde stupéfaction le silence et l’inaction suspects et complices du gouvernement (en particulier du ministère de la Justice et de tous les magistrats du royaume, ministre de la Justice en tête) face à ces révélations explosives (publiées ou non).»
Jabaroot menace d’ouvrir une enquête plus approfondie et de publier des informations complémentaires si aucune mesure n’est prise. « Si rien n’est fait en ce sens, Jabaroot mènera lui-même des enquêtes plus approfondies et informera le public, les journalistes et les opposants en toute transparence, documents à l’appui. »
Le groupe a également appelé le ministre de la Justice à démissionner : « Si M. Ouahbi estime ne pas pouvoir agir en raison de pressions ou pour toute autre raison, la porte à la démission est toujours ouverte. » À ce jour, le ministère marocain de la Justice n’a pas réagi à ces allégations.
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