Mots clés : Maroc, Etats-Unis, Donald Trump, guerre commerciale, taxes douanières,
Donald Trump a déclaré mercredi une vaste guerre commerciale affectant également le Maroc avec une nouvelle taxe à l’importation de 10 %
Désormais, les produits fabriqués au Maroc seront soumis à une taxe à l’importation de 10 % à leur arrivée aux États-Unis.
Selon le président américain, cette mesure s’inscrit dans ce qu’il appelle une « déclaration d’indépendance économique ». Il promet aux Américains un nouvel « âge d’or », tandis que les économistes mettent en garde contre l’inflation et un choc économique. L’opposition démocrate qualifie quant à elle cette mesure de « téméraire ».
Cette taxe s’applique à tous les produits importés dans le monde, avec un taux minimum de 10 %. Les pays accusés par Trump de « pratiques commerciales déloyales » sont encore plus durement touchés : la Chine est taxée à 34 %, l’Union européenne à 20 %, le Japon à 24 %, l’Inde à 26 % et la Suisse à 31 %.
Trump justifie sa politique comme une « forme amicale de réciprocité ». Selon lui, les produits américains ont été exclus pendant des années en raison de normes étrangères, comme les réglementations environnementales ou sanitaires. Il estime qu’il est temps que les autres pays ressentent ces mêmes obstacles.
Mais la mesure ne fait pas l’unanimité. L’entrepreneur japonais Tetsuya Kimura, fournisseur de pièces automobiles, a déclaré : « Laissez-nous tranquilles. » La Banque centrale européenne a également averti des conséquences. Christine Lagarde estime que les pays importateurs et exportateurs en paieront le prix.
L’Union européenne promet une réponse avant la fin du mois. Le Royaume-Uni, quant à lui, adopte une attitude attentiste mais espère finalement obtenir un accord commercial avec des exemptions.
Pendant ce temps, Washington prépare de nouvelles mesures : dès jeudi, une taxe supplémentaire de 25 % s’appliquera aux voitures et pièces automobiles étrangères.
Trump mise sur le protectionnisme pour relancer l’industrie américaine et réduire le déficit commercial. Mais pour des experts comme Dan Ives (Wedbush Securities), son rêve d’une Amérique totalement autosuffisante est irréaliste : « Un constructeur automobile américain n’utilisant que des pièces américaines ? Pure fiction. »
Pourtant, Trump semble déterminé. Depuis son retour à la Maison Blanche, il a déjà augmenté les droits de douane sur les produits chinois, ainsi que sur l’acier et l’aluminium en provenance du reste du monde. Les dirigeants étrangers espèrent que sa fermeté n’est qu’une tactique de négociation — et que le véritable « marchandage » reste à venir.
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