Tags : Maroc, Hillary Clinton, États-Unis, Sahara Occidental, Département d’État,
Contexte
La visite de Hillary Clinton prévue le 26 février au Maroc sera très probablement son dernier voyage dans le pays en tant que Secrétaire d’État des États-Unis. Elle a clairement indiqué qu’elle ne resterait pas à son poste actuel si le président Obama était réélu en novembre. Par conséquent, cette visite représente une opportunité clé pour obtenir d’elle un engagement à faire progresser plusieurs objectifs importants que nous avons espéré atteindre au cours de son mandat au Département d’État.
Cette visite offrira une occasion précieuse de consolider les avancées réalisées lors de la rencontre entre le ministre des Affaires étrangères Fassi Fihri et la Secrétaire Clinton à Washington en mars de l’année précédente. Elle constituera également une opportunité d’affermir le soutien des États-Unis à l’initiative marocaine visant à résoudre la question du Sahara Occidental.
Objectifs de la visite
-Obtenir une déclaration publique de soutien de la Secrétaire aux réformes marocaines et à l’importance que les États-Unis accordent au partenariat avec le Maroc pour promouvoir les progrès au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. À cet égard, obtenir l’assurance que la Secrétaire inaugurera officiellement le Dialogue Stratégique annoncé un an auparavant.
-S’assurer du soutien de Clinton pour allouer des ressources américaines au développement afin d’améliorer les conditions de vie des habitants des provinces du Sud, comme autorisé par la loi de finances omnibus de décembre 2011, qui permet à l’administration Obama d’utiliser des fonds américains dans les provinces sahariennes.
-Obtenir un engagement de la Secrétaire pour que le Département d’État réponde au langage de Leahy de manière claire et positive, afin de clore définitivement cette question.
-Encourager la Secrétaire à réitérer publiquement le soutien des États-Unis à l’initiative marocaine d’autonomie comme étant « sérieuse, crédible et réaliste » et à déclarer que les événements régionaux rendent nécessaire une résolution politique du conflit du Sahara Occidental. Cette résolution permettrait d’améliorer la coopération régionale et de lutter contre l’influence grandissante des groupes terroristes et criminels qui cherchent à exploiter l’incertitude causée par les soulèvements du Printemps arabe.
Points suggérés sur le Sahara Occidental
-Décrire les mesures prises par le Maroc pour améliorer ses relations avec l’Algérie et favoriser un climat propice à la coopération régionale et à la résolution de la question du Sahara. Expliquer la perception marocaine des résultats de ces efforts.
-Faire comprendre à la Secrétaire Clinton l’engagement du Maroc à résoudre ce conflit dans les meilleurs délais et expliquer les risques d’un statu quo prolongé, notamment avec la montée en puissance d’AQMI et d’autres groupes criminels qui menacent la stabilité régionale.
-Exprimer la gratitude du Maroc envers le Congrès américain pour l’autorisation donnée à l’administration Obama d’utiliser l’aide au développement pour améliorer les conditions de vie des populations des provinces du Sud. Expliquer en quoi ces actions pourraient créer un climat favorable à la résolution du conflit. Manifester la volonté du Maroc de travailler étroitement avec le Département d’État et les agences de développement américaines pour identifier des projets concrets et proposer la tenue d’une réunion de travail prochainement afin de coordonner ces efforts.
-Insister sur l’importance d’obtenir un signal fort sur cette question avant la fin du mandat de Clinton. Cela représente l’une des deux actions les plus marquantes qu’elle pourrait accomplir dans ses relations avec le Maroc avant son départ.
-L’autre dossier clé serait l’établissement du Dialogue Stratégique entre les États-Unis et le Maroc. Clinton devrait veiller à ce que ce Dialogue soit institutionnalisé et que la première réunion ait lieu avant son départ.
-Encourager la Secrétaire Clinton à faire une déclaration publique forte sur la nécessité de résoudre le problème du Sahara et à réaffirmer l’importance du compromis, tout en maintenant la reconnaissance de l’initiative marocaine comme « sérieuse, crédible et réaliste ». Toute déclaration plus faible pourrait être perçue comme un recul du Département d’État par rapport aux engagements précédents.
-Rappeler l’engagement du Maroc à accueillir les réfugiés des camps en Algérie et à les aider à reconstruire leur vie et celle de leurs familles.
-Expliquer les conséquences de la question du langage de Leahy sur les relations bilatérales et la perception du peuple marocain. Souligner l’importance d’une réponse claire et positive du Département d’État pour clore définitivement cette affaire.
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