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Pays-Bas : «J’ai beaucoup d’argent au Maroc», déclare Saïd Chaou lors de son procès pour trafic de drogue
Saïd Chaou, ancien député marocain, et 15 coaccusés sont actuellement jugés à Breda, aux Pays-Bas, pour des accusations liées au trafic de drogue, au blanchiment d’argent et à l’appartenance à une organisation criminelle. Chaou, qui se trouve au cœur des tensions diplomatiques entre les Pays-Bas et le Maroc, nie les allégations, affirmant que sa richesse provient d’activités commerciales légitimes au Maroc.
Le procès de l’ex-député marocain Saïd Chaou s’est ouvert lundi à Breda, aux Pays-Bas, rapportent les médias néerlandais. Chaou, accompagné de 15 autres coaccusés, fait face à des accusations de trafic de drogue, de blanchiment d’argent et d’appartenance à une organisation criminelle, dans un procès très attendu.
L’ancien propriétaire de coffeeshop Saïd C. de Roosendaal est-il un simple trafiquant de drogue qui a gagné son capital grâce au trafic de drogue ? Ou l’ancien parlementaire du Maroc et activiste pour l’indépendance de la région du Rif dans ce pays est-il simplement un homme d’affaires riche et prospère ? »
Said C. de Roosendaal, soupçonné de délits liés à la drogue et de corruption, ne peut pas être extradé vers le Maroc. Le tribunal de Zélande-Brabant-Occidental en a décidé ainsi jeudi après-midi. « Il existe un risque réel que la personne concernée soit confrontée à un procès tellement inéquitable que l’extradition doive être refusée », indique la décision.
Le Maroc a demandé l’année dernière l’extradition du résident de Roosendaal (1965). À la demande des Pays-Bas, le pays a fourni des garanties, notamment un procès équitable. Toutefois, en partie sur la base de rapports et de décisions d’organismes internationaux et d’organisations non gouvernementales, il est devenu suffisamment plausible que des co-suspects de Said C. aient fait des déclarations contre lui sous la torture et que ces déclarations seront utilisées comme preuves contre lui lors du procès au Maroc. Il existe donc un risque réel qu’il soit soumis à un procès tellement inéquitable que l’extradition doive être refusée, a jugé le tribunal.
Garanties insuffisantes
La Cour estime que les garanties fournies par le Maroc sont insuffisantes pour écarter ce danger. C’est en partie pour cette raison que le tribunal considère l’ordonnance d’extradition comme irrecevable et lève l’ordonnance de détention aux fins d’extradition. Au fait, Said C. est suspecté dans une affaire pénale néerlandaise concernant le trafic de drogue. Said C. a vécu alternativement au Maroc et aux Pays-Bas et a été député au parlement marocain. Il est politiquement actif pour le Rif.
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