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Maroc : Hicham Jerando est persecuté en raison de ses relations avec Mehdi El Hijaouy (Ali Lmrabet)

La fuite de Mehdi El Hijaouy a été un coup dur pour les services de renseignements dont on dit, au Maroc, qu'ils comptent parmi les meilleurs et les plus efficaces au monde.

Selon Ali Lmrabet, Mehdi Al Hijaouy a rejoint la DGED en 1990 après un court stage en Israël sur le travail des services de renseignement.

Sous la direction du Général Abdelhaq Kadiri, sa mission était un travail de terrain auprès des étrangers présents sur le territoire avec lesquel il renouait des relations dans les bars, les cafés, les restaurants, les hôtels….

En 1955, il est viré par Kadiri après avoir commis une faute dans son travail. Il s’est mis alors aux affaires soutenu par une famille qui avait des moyens. Sa première épouse est originaire d’une famille très aisée.

Après la limogeage du Général Harchi de la DGED par Mohammed VI pour y mettre son ami Yassine Mansouri, ce dernier a réincorporé Hijaouy, l’a promu au grade de Colonel-Major et il lui a désigné à la tête du Département de Sécurité. Ensuite, Mansouri lui a confié le trésor de l’institution.

En 2007, suite à ses absences à l’étranger dans le cadre de la question du Sahara Occidental, Mansouri charge son ami Hijaoui de l’intérim de la DGED. Ainsi, ce dernier avait le pouvoir, l’argent et tous les secrets des rapports qu’il recevait des différents départements. Il avait aussi la liste de tous les ambassadeurs qui recevaenit de l’argent de son service. A l’époque, Mohammed El Khabbachi etait chargé de la coordination avec la presse, indique Lmrabet dans une vidéo postée lundi.

Selon certaines sources, le roi Mohammed VI a limogé El Hijaoui en 2011. La raison? Ce dernier avait des soupçons sur l’implication de la DST dans les attentats de Casablanca et du Café Argana de Marrakech. Il en confie le secret à El Khabbachi et le charge d’en informer un journaliste qui en parle dans son journal. Le journaliste a été arrêté suite à sa publication. Lorsqu’il a été prié de le libérer, Mohammed VI a déclaré que ce journaliste chercher à semer la discorde parmi ses collaborateurs les plus proches.

El Hijaouy retourne aux affaires. Il remportera plusieurs projets du gouvernement. En 2017, il est rappelé par Fouad Ali El Himma. Il est chargé par ce dernier de superviser les rapports de l’ensemble des services de renseignement et de sécurité du pays.

Lmrabet signale qu¡à l’époque, tout le monde se posait des questions sur son retour au palais pour travailler avec El Himma alors qu’il avait été renvoyé par le roi.

Selon Lmrabet, Hijaouy a réussi à se rapporcher de l’entourage du roi via les Frères Azaitar avec lesquels il partageait la passion des arts martiaux. Parfois, il était consulté par le roi. Il a même écrit un livre sur les services de renseignement qu’il a remis à Mohammed VI. Le souverain en a envoyé des copies à son entourage avec un commentaire : Vous devriez apprendre de ce livre ».

« C’est à ce moment-là qu’ont commencé les problèmes pour Hijaouy », précise Ali Lmrabet. Pour El Hammouchi et Mansouri, il y a des chances que le roi nomme Hijaouy à la tête d’un poste stratégique ou qu’il devienne conseiller royal pour la sécurité. Il devient gênant à cause de tous les secrets qu’il possède grâce à son accès aux rapports les plus confidentiels, notamment sur la corruption dans l’entourage du roi. Il en a parlé à ce dernier.

Dans le procès verbal établi par le juge d’instruction espagnol suite à son arrestation, Hijaouy a déclaré être victime de persécution après avoir osé dénoncé la corruption au palais royal. L’information a été rapportée par le journal LA RAZON et supprimée quelques heures après. Le journal était lié à Ahmed Charaï par des contrats très lucratifs.

Les craintes d’El Hijaouy ont commencé lorsque des rumeurs ont circulé sur l’implication de hauts gradés de la DGED dans le réseau de Bhioui et Nassiri accusé de trafic de drogue. C’est à ce moment-là qu’il a décidé de quitter le pays. « Sa fuite a été un coup dure pour les services de renseignements marocains », souligne Ali Lmrabet qui révèle que tous les malheures de Hicham Jerando sont dûs à ses relations avec le Colonel-Major Mehdi El Hijaouy.

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