Site icon Maghreb Online

Maroc-Flandre : Fin de parcours pour la maison culturelle Darna

La ministre Gennez et son homologue marocain ont décidé de mettre fin à Darna. « La Flandre et le Maroc ont effectivement décidé d’arrêter les activités de Darna », indique la porte-parole de Gennez. « Cette décision a été prise à la demande de Darna elle-même, qui jugeait que l’ASBL ne fonctionnait pas correctement et que les objectifs n’étaient pas pleinement atteints. »

Après le fiasco de la maison culturelle flamando-marocaine Daarkom, c’est au tour de son successeur, Darna, de fermer ses portes, a rapporté mardi le site BRUZZ. « Cette décision a été prise à la demande de Darna elle-même, qui « estimait que l’ASBL ne fonctionnait pas comme il le fallait et que les objectifs n’étaient pas entièrement atteints ». La Flandre et le Maroc réfléchissent toutefois à une nouvelle forme de coopération culturelle », a-t-il indiqué.

Installée dans la Steenstraat, Darna a officiellement ouvert ses portes fin 2017. Un an plus tôt, Daarkom, la première maison flamando-marocaine située à la Wolvengracht, avait déjà mis la clé sous la porte. Les gouvernements flamand et marocain avaient alors signé un mémorandum pour relancer le projet. La nouvelle ASBL, Darna, devait, comme la précédente, servir de pont entre la Flandre et le Maroc via des événements culturels, précise le site.

Darna s’était établie au rez-de-chaussée d’un bâtiment de la Steenstraat, loué à l’AB. Pendant six ans, elle y a organisé, ainsi qu’à d’autres endroits, diverses activités : soirées cinéma, concerts et, chaque décembre, un festival. L’ASBL accordait également des subventions à des projets artistiques à dimension flamando-marocaine. Darna était elle-même financée par la Flandre et le Maroc, chacun contribuant à hauteur de 230 000 euros.

Nombreux changements

Cependant, en six ans, l’organisation n’a pas réussi à s’imposer dans le paysage culturel. Les fréquents changements au sein de la petite équipe ont sans doute joué un rôle. À la fin, seuls quelques freelancers restaient actifs.

Le conseil d’administration a réalisé une évaluation l’an dernier, présentée aux ministres de la Culture en charge, d’abord Jan Jambon (N-VA), puis Caroline Gennez (Vooruit). « Notre évaluation a notamment révélé que le fonds soutenant financièrement des projets existants fonctionnait bien, mais qu’il était moins pertinent de maintenir une programmation propre avec une empreinte flamando-marocaine. Il existe déjà de nombreuses belles initiatives », explique Ann Overbergh, présidente de Darna.

Sur cette base, la ministre Gennez et son homologue marocain ont décidé de mettre fin à Darna. « La Flandre et le Maroc ont effectivement décidé d’arrêter les activités de Darna », indique la porte-parole de Gennez. « Cette décision a été prise à la demande de Darna elle-même, qui jugeait que l’ASBL ne fonctionnait pas correctement et que les objectifs n’étaient pas pleinement atteints. »

Gennez souhaite maintenant explorer avec le Maroc une nouvelle manière de concrétiser le mémorandum. « Les fonds alloués à Darna restent disponibles. Nous étudions comment collaborer de manière plus efficace », ajoute la porte-parole.

Entre-temps, les locaux de Darna ont été vidés – l’AB en reprend possession – et l’ASBL, qui existe encore formellement, est en cours de dissolution.

Le prédécesseur Daarkom

Daarkom, le prédécesseur de Darna, n’avait jamais vraiment décollé. Créé en 2006 sous l’impulsion de l’ancien ministre de la Culture Bert Anciaux (Vooruit), ce projet avait finalement ouvert en 2011 dans un bâtiment prestigieux de la Wolvengracht, l’ancien théâtre La Gaîté, après des rénovations laborieuses. Mais le loyer élevé laissait à peine un budget pour son fonctionnement.

En 2016, le gouvernement flamand a déboursé 1,4 million d’euros pour résilier le contrat de location coûteux. Daarkom a été dissoute, remplacée par Darna, installée cette fois dans un lieu plus modeste, conclue BRUZZ.

#Maroc #Belgique #Darna #CommunautéMarocaineBelgique #Flandre_Maroc #Darkom

Quitter la version mobile