La CIA révèle les véritables motifs de l’attaque du Maroc contre l’Algérie en 1963 (document déclassifié)

Les zones pétrolifères du sud-ouest de l'Algérie coïncident étrangement avec les revendications territoriales du Maroc, qui ont été à l'origine du déclenchement de la guerre des sables en octobre 1963.

Le document examine les complexités entourant les projets français de partition de l’Algérie, notamment en raison des importantes découvertes de pétrole dans le désert du Sahara. Les Français sont déterminés à conserver le contrôle des richesses pétrolières sahariennes, quel que soit l’issue du conflit dans le nord de l’Algérie. Ils affirment que le Sahara est géographiquement et juridiquement distinct du nord et qu’il est sous contrôle militaire français. La partition proposée impliquerait la création de territoires autonomes dans le nord de l’Algérie selon des critères ethniques, tandis que les territoires du sud resteraient partie intégrante de la France.

Du point de vue des nationalistes algériens, le contrôle du pétrole saharien est crucial pour la viabilité économique d’un État indépendant. Cependant, les Français rencontrent des difficultés pour transporter le pétrole vers les marchés en raison des activités rebelles dans le nord. Ils envisagent des pipelines traversant la Libye et le Sahara espagnol pour éviter ces risques. Les principales découvertes pétrolières se concentrent dans le Sahara, avec des gisements majeurs comme Hassi Messaoud et Edjele. Les Français ont également découvert un nouveau champ gazier, qui pourrait fournir une énergie moins chère et réduire le besoin d’une centrale nucléaire.

Pour sécuriser leurs intérêts pétroliers, les Français ont négocié des démarcations frontalières avec la Libye afin d’asseoir leur propriété sur les champs pétroliers et planifié des pipelines via des territoires espagnols pour contourner les revendications marocaines. La souveraineté de certaines zones, notamment près de la frontière algéro-marocaine, reste non résolue, compliquant davantage la situation.

En conclusion, le gouvernement français cherche à maintenir le contrôle des ressources pétrolières de l’Algérie, garantir l’accès aux marchés via des routes stables, et garder le Sahara séparé des plans de partition concernant le nord. Les zones pétrolifères du sud-ouest de l’Algérie coïncident étrangement avec les revendications territoriales de Hassan II, qui ont été à l’origine du déclenchement de la guerre des sables en octobre 1963.

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AGENCE CENTRALE DE RENSEIGNEMENT
BUREAU DE RECHERCHES ET DE RAPPORTS

Pétrole et partition en Algérie

Les projets français de partition de l’Algérie ont été compliqués cette dernière année par la découverte de pétrole dans le Sahara. Pour la France, aucune partition ne pourrait être envisagée sans son contrôle sur les richesses pétrolières sahariennes. Les Français sont si déterminés à conserver le Sahara, quel que soit l’issue du conflit au nord, qu’ils ont dissocié les deux problèmes. Ils soulignent que le Sahara est juridiquement et géographiquement distinct du nord, sous contrôle militaire français, et qu’aucune entité du nord n’a exercé d’autorité sur le Sahara dans l’histoire moderne. La proposition de partition, bien qu’encore évolutive, impliquerait la création de territoires autonomes au nord, délimités sur des bases ethniques, tandis que les Territoires du Sud, devenus deux départements, resteraient français.

Pour les nationalistes algériens, une victoire militaire sans les revenus pétroliers sahariens équivaudrait à renoncer à un État économiquement viable. Un gouvernement nationaliste acceptant cette solution serait accusé d’avoir trahi son héritage.

Les Français doivent désormais résoudre le transport du pétrole saharien. Bien que la stabilité régionale soit importante, l’accès aux marchés est primordial. Réticents à investir dans des pipelines traversant le nord insurgé, ils planifient un oléoduc via la Libye. L’Afrique-Occidentale française, au sud, est stable, mais les distances sont grandes et l’indépendance de la région est anticipée d’ici une décennie. La solution française dépend de la localisation des gisements et des concessions.

Les principales découvertes pétrolières se situent dans le Sahara, contrôlé par des entreprises françaises. Le champ le plus au sud inclut trois structures près de la frontière libyenne, à 350 milles de la Méditerranée. Edjele, à cheval sur la frontière, compte 11 puits (7 productifs). Tiguentourine et Zarzaitine complètent cette zone. Hassi Messaoud, au potentiel de 7 milliards de barils, est à 200 milles de la Libye et pourrait être intégré à un réseau commun.

Un champ gazier découvert entre Laghouat et Ghardaia réduit l’urgence de construire une centrale nucléaire à Nemours. Les Français prévoient d’utiliser 75 % du gaz pour l’électricité, une ressource convoitée également par les rebelles.

La concession SAFREP*, peu explorée, se trouve près de la frontière marocaine, dans une zone de souveraineté contestée. Les Français ont sécurisé leurs découvertes en négociant des frontières avec la Libye, déplaçant même la limite pour inclure Edjele en Algérie. Un oléoduc vers la Libye ou la Tunisie est prévu.

À l’ouest, un accord avec l’Espagne permet un pipeline via le Sahara espagnol, évitant le Maroc. La souveraineté de la zone près du Wadi Dras reste floue, compliquée par les intérêts pétroliers américains.

Conclusions

Le gouvernement français entend garder le contrôle du pétrole algérien, à l’abri des influences nationalistes. Il privilégie des routes stables via la Libye et le Sahara espagnol plutôt que le nord insurgé. Pour la France, la partition ne concerne que le nord de l’Algérie, excluant le Sahara.

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