Maroc Leaks : Quand Ahmed Charaï pernoctait en prison à New York

Ahmed Charaï contribuait au budget de nombreuses organisations dont il était membre en vue de soutenir la politique du Maroc.

En 2014, les révélations documentées du hacker Chris Coleman ont porté sur des secrets accablants qui ont fait ravage dans la plus haute sphère de l’Etat du Maroc et ses services de renseignements. 

Dans sa déclaration douanière, il a dit qu’il n’avait pas plus de 10.000 $ en argent liquide alors qu’il portait cinq fois plus. Et, curieusement, dans des « enveloppes ». Concrètement, selon la procès verbal du tribunal qui l’a condamné, il avait sur lui 20.000 dollars dans trois enveloppes (de 15.000, 3.000 et 2.000 dollars). Selon « Chris Coleman », cet argent était destiné au paiement des lobbyistes pro-marocains.

Ce qui est plus intéressant vient après. En effet, après avoir avoué sa culpabilité devant le juge, il a pu poursuivre ses activités de lobbying aux États-Unis garanti par John J. Hamre, président du SCRS (Centre d’études stratégiques et internationales), selon un document fournit par « Chris Coleman » . 

Inutile de dire que cette entité, le CSIS (dont est membre éminent Henry Kissinger, architecte en chef de la livraison du Sahara espagnol au Maroc) offre une couverture aux personnes et publie des «analyses» qui dénigrent systématiquement le peuple sahraoui.

En réalité, selon Chris Coleman, cet argent devait être distribué à :

1. Joseph Braude pour avoir programmé la diffusion de reportages sur les ondes de Med Radio, à l’époque des faits, ce dernier était joignable au 6178182518. 

2. Richard Miniter pour avoir publié un article dans les colonnes du Foreign Policy.

3. Associations juives dont faisait partie Ahmed Charai, à titre de contribution.

La mission des deux journalistes Braude et Miniter était de diffuser dans la presse américaine des articles pour défendre la position du Maroc dans le conflit du Sahara Occidental et dénigrer le Front Polisario et l’Algérie, 

Enfin, la DGED a déboursé la somme de 41.500 $, remise à Jack Avital. Une partie de cet argent devait être versée sur le compte de l’avocat ayant assuré la défense d’Ahmed Charai lors de son arrestation à Washington.

Un agent de la DGED basé à Washington, un certain Aziz Haouari, a été assigné pour faire actionner les relais aux USA en vue d’obtenir sa libération et la DGED lui a ensuite déboursé la somme de 41.500$, une partie de cet argent a été versé sur le compte de l’avocat, Jack Avital, ayant assuré la défense d’Ahmed Charaï lors de sa détention à Washington. 

De retour au Maroc, Ahmed Charai était furieux de savoir que certains journaux locaux ont relayé l’information de son incarcération dans les prisons américaines inculpé pour « fausses déclarations d’une importante somme d’argent ». Il a même déclaré qu’il allait porter plainte contre tous ceux qui toucherait à sa réputation. L’homme se sentait très fort parce qu’il est en réalité un haut responsable de la DGED, une fonction qui rend l’individu au Maroc au-dessus de la loi. 

Une dépêche de Hespress reprend ses déclarations démentant les informations sur son arrestation aux Etats-Unis.

Pour rappel, une grande partie de l’argent que l’Etat du Maroc et ses services secrets marocains dilapident à gauche et à droite vient de la caisse noire. Hicham Bouchti, un ex-agent des services secrets marocains a révélé que cette caisse est le fruit des ventes de la drogue et le cannabis dont le Maroc est le premier exportateur mondial. L’histoire d’Ahmed Charaï montre une facette du processus de blanchiment de l’argent de cette caisse noire.

Maroc Télématique, l’entité de façade pour les paiements frauduleux

Maroc Télématique est une société créée par Ahmed Charai en 2001. Officiellement, « la société travaille sur toute activité publicitaire pluri-médias, presse, télé, internet, audiotel comme activités d’affaires.

A partir de 2008, elle est utilisée comme médiateur pour effectuer les paiements destinés aux entités et personnalités américaines qui font des publications contre le Front Polisario et l’Algérie et travaillent dans le but de :

1- Redorer l’image du Maroc aux Etats-Unis, pays qui exerce sans cesse des pressions sur le Maroc dans la question des libertés et des droits de l’homme.

2- Récolter des soutiens à la colonisation du Sahara Occidental aux Etats-Unis, pays chargé par le dénommé « Groupe d’Amis du Sahara Occidental » de rédiger le texte de la résolution du Conseil de Sécurité sur le Sahara occidental.

Parmi ces institutions : Foreign Policy Research Institute, Center for The National Interest Inc., Center for Strategic and International Studies (CSIS), American Morocco, The Moroccan American Center for Policy (MACP)…

Pendant des années, Ahmed Charai et ses camarades de la DGED ont réussi à tromper les autorités marocaines sur les résultats de leur travail de lobbying à Washington. En 2013, la proposition américaine visant á élargir le mandant de la MINURSO aux droits de l’homme constitue le coup de grâce du travail de propagande de la DGED. 

LETTRE DU CSIS POUR DEFENDRE AHMED CHARAI

Procès verbal du juge contre Ahmed Charai

Procès verbal des Services des Douanes de l’Aéroport de Dulles

Chèque de 60.000 dollars pour le journaliste mercénaire Rochard Miniter:

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