-Le Président IBK, sous la pression de son entourage acquis a I’Algérie, de I’Algérie elle-même, du souhait de la France de se désengager du bourbier malien et de son manque de courage politique pour amorcer un véritable tournant qui aurait servi de modele à toute la région, s’est soumis au Diktat algérien en donnant un rôle central à I’Algérie dans le processus de réconciliation national.
-Le processus d’Alger est voué à I’échec. Il ne résout en rien la problématique de la cohabitation entre les maliens. Tout le monde le sait mais personne ne le dit. La France qui croyait en une solution politique comprenant une autonomie du Nord s’est rendue compte que les conditions d’une telle solution ne sont pas réunies pour le moment.
-La Mauritanie qui voulait un partage du pouvoir au Mali entre les noirs et les arabes qu’elle soutient est obligée de faire un low profile pour ne pas indisposer I’Algérie.
-L’Algérie est contre toute solution qui implique I’autonomie. Son intérêt est que la crise malienne ne soit pas réglée de façon définitive pour qu’elle continue à tirer les ficelles au Nord Mali et pour ne pas cautionner I’autonomie comme solution aux conflits dans la région, SAHARA compris.
-La médiation du BURKINA n’est plus d’actualité. IBK ne veut pas de Blaise Compaoré dans ce processus. C’est une grave erreur dans la mesure où les pays comme le Burkina, le Niger et le Tchad auraient pu offrir au Président malien un contrepoids face à I’Algérie.
-L’audience que vous venez d’accorder au Secrétaire General du MNLA va être utilisée par I’Algérie pour ancrer dans I’esprit du Président IBK que le Maroc est un facteur de division et que notre pays encourage les tendances sécessionnistes dans le SAHEL.
-Pour rééquilibrer notre action entre le Gouvernement du MALI et le MNLA et ne pas permettre à I’Algérie d’apparaître comme le défenseur de I’unité du MALI, je suggère que vous vous rendiez à BAMAKO pour tenter de ramener IBK à se démarquer un peu de I’Algérie et de le convaincre que la vraie solution à la crise du MALI n’est pas le processus d’Alger mais passe par une démarche inclusive impliquant tous les pays amis du MALI autour d’une conférence à Bamako et de donner un espoir aux mouvements du NORD MALI (Autonomie) avec la garantie concernant I’unité du MALI de tous les Etats participants à cette conférence.
Cette démarche aura l’avantage de maintenir la confiance d’IBK, de ramener tous les pays de la sous-région et les autres partenaires dans le jeu de faire jouer à notre pays le rôle de fédérateur.
C’est la seule manière de s’assurer que cette audience accordée à Bilal AG Cherif serve les intéréts d’un retour du Maroc sur la scène du Mali et de couper I’herbe sous les pieds de I’Algérie.
Haute considération
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