Quelques jours après l’élection pour un second mandat du président Donald Trump, le nouveau chef de la diplomatie américaine a pris langue avec le Maroc et l’Algérie presque au même temps.
A ce sujet, les communiqués de Maroc Rubio sont identiques : « partenariat » entre les deux pays, « paix et la sécurité régionales et mondiales », cessez-le-feu à Gaza, « le rôle de leadership dans l’aide humanitaire à Gaza », « coopération économique (…) au bénéfice des marocains et des algériens ».
Communiqué sur l’entretien avec Ahmed Attaf
« Le Secrétaire d’État Marco Rubio s’est entretenu aujourd’hui avec le ministre des Affaires étrangères algérien Ahmed Attaf. Le Secrétaire et le ministre des Affaires étrangères ont discuté du solide partenariat entre les États-Unis et l’Algérie pour promouvoir la paix et la sécurité régionales et mondiales sous la direction du président Tebboune. Ils ont abordé la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, la libération des otages et le rôle de leadership de l’Algérie dans l’apport d’une aide humanitaire à Gaza. Le Secrétaire et le ministre des Affaires étrangères ont exploré des moyens d’approfondir la coopération économique et énergétique entre les deux pays afin de bénéficier aux Américains et aux Algériens. Ils ont également discuté des efforts pour faire face à l’instabilité au Sahel ».
Communiqué sur l’entretien avec Nasser Bourita
« Le Secrétaire d’État Marco Rubio s’est entretenu aujourd’hui avec le ministre des Affaires étrangères marocain Nasser Bourita. Le Secrétaire et le ministre des Affaires étrangères ont discuté du solide partenariat entre les États-Unis et le Maroc pour promouvoir la paix et la sécurité régionales et mondiales, sous la direction du roi Mohammed VI. Ils ont abordé la mise en œuvre de l’accord de cessez-le-feu à Gaza, la libération des otages et le rôle de leadership du Maroc dans l’apport d’une aide humanitaire à Gaza. Ils se sont engagés à coopérer intensivement pour faire avancer les intérêts communs dans la région et mettre fin aux conflits, notamment en s’appuyant sur les Accords d’Abraham. Le Secrétaire et le ministre des Affaires étrangères ont souligné l’importance d’élargir les échanges commerciaux, les investissements et la coopération économique au bénéfice des Américains et des Marocains ».
Le Sahara Occidental en ligne de mire
L’ambigüité des communiqués américains cache les efforts américains visant à résoudre le conflit du Sahara Occidental, Washington étant le porte-plume du dénommé Groupe d’Amis du Sahara Occidental au Conseil de Sécurité (Etats-Unis, Royaume Uni, Russie, Chine, Espagne).
Avant 2020, la position informelle des États-Unis était de soutenir la revendication du Maroc sur le Sahara occidental dans le cadre de l’autonomie de la RASD sans reconnaître formellement l’annexion du Maroc. Les États-Unis ont souvent servi de médiateur pour que les deux parties trouvent une solution à l’amiable au conflit, principalement par l’intermédiaire des Nations unies.
Les efforts américains ont été perturbés par la decision de Donald Trump de soutenir le 10 décembre 2020 les revendications du Maroc sur le Sahara occidental, en échange de l’acceptation par le Maroc de normaliser ses relations avec Israël et d’obtenir le soutien du lobby juif aux élections présidentielles.
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