Pegasus serait-il le motif de cette réunion secrète ?
A première vue, le fait que le chef des services de renseignement marocains, Abdellatif El Hammouchi, le chef des espions du pays voisin, ait tenu mardi une réunion privée de trois heures avec des hauts responsables de la police nationale espagnole à Madrid, dans un club financier exclusif, se prête à toutes sortes d’hypothèses, pas du tout rassurantes d’ailleurs.
Ce n’est pas pour rien que les relations du gouvernement Sánchez avec le Maroc restent mystérieuses après le revirement soudain de Sánchez sur le Sahara et l’espionnage des téléphones portables du président et de plusieurs de ses ministres, qui pointe directement vers Rabat.
Cette rencontre intervient à un moment particulièrement délicat des relations hispano-marocaines, marqué par la récente réouverture par l’Audiencia Nacional de l’enquête sur l’espionnage au moyen du logiciel Pegasus de Pedro Sánchez lui-même et des ministres de l’Intérieur et de la Défense, Fernando Grande-Marlaska et Margarita Robles.
El Hammouchi, qui dirige à la fois la Direction générale de la sécurité nationale (DGSN) et la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST) du Maroc, est considéré comme une figure clé de l’appareil sécuritaire du pays voisin et comme le principal responsable du programme d’espionnage marocain Pegasus, qui a touché de nombreuses cibles à l’intérieur et à l’extérieur des frontières marocaines.
Sous sa direction, les services de sécurité marocains ont été accusés de persécuter des journalistes, des activistes et des défenseurs des droits de l’homme.
Les relations avec le Maroc n’ont jamais été aussi opaques qu’aujourd’hui, car Pedro Sánchez n’a pas encore clarifié les raisons qui l’ont conduit à reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara, réduisant ainsi à néant le consensus sur cette question.
Qu’est-ce qui a motivé le soudain changement d’avis du président ? Abdellatif Hammouchi aura certainement la réponse à cette question.
OKDIARIO, 28/01/2025
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