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Le nombre d’étrangers expulsés vers le Maroc a considérablement diminué au cours du second semestre de l’année dernière, rapporte Dagblad070 citant le réseau d’organisations ecclésiastiques INLIA et la Fondation Nationale de Soutien aux Sans-Papiers (LOS), sur la base des chiffres du Service de Retour et de Départ (DTenV) qu’ils ont consultés.
Ces données, précise le média néerlandais, montrent qu’au cours des six premiers mois de l’année dernière, 120 personnes ont été expulsées vers le Maroc, contre 50 au cours des six derniers mois.
Selon Revijara Oosterhuis, coordinatrice du point de signalement de la détention des étrangers de la Fondation LOS, le nombre d’expulsions avait justement augmenté en 2023, après une période où il y avait très peu d’expulsions vers le Maroc. INLIA a également noté que le « nombre relativement élevé de Marocains » expulsés en 2023 est remarquable. « Les années précédentes, cela ne concernait que quelques Marocains par an », avait déjà signalé la fondation. Le Telegraaf avait écrit au début de l’année dernière que, sur les onze premiers mois de 2023, il y avait eu 250 expulsions vers le Maroc. Ces dernières années, les relations bilatérales avec le roi marocain Mohammed VI et la coopération qui en découle se sont améliorées.
Pourquoi moins de Marocains ont été expulsés au second semestre de l’année dernière reste incertain. Une explication possible, selon Oosterhuis, est que le Maroc n’est « pas content » des résultats des élections de novembre 2023, où le PVV a remporté les suffrages. Finalement, en juillet 2024, un gouvernement formé par le PVV, le VVD, le BBB et le NSC a pris ses fonctions. « Les expulsions sont plus complexes que de simplement dire que tout le monde doit quitter le pays. Les Pays-Bas ont une relation diplomatique avec le Maroc. Cela ne vient pas d’un seul côté : il faut aussi que le Maroc accepte ces personnes. »
Le ministère de l’Asile et de la Migration réfléchit encore à une réaction, selon un porte-parole de la ministre de l’Asile, Marjolein Faber. Par ailleurs, l’année dernière, un total de 430 Marocains ont quitté les Pays-Bas, selon les chiffres de la DTenV. Mais ce chiffre inclut à la fois les départs volontaires et les expulsions.
Outre les expulsions vers le Maroc qui se sont ralenties, le point de signalement de la détention des étrangers constate une forte augmentation des plaintes concernant les conditions de détention. « Nous recevons beaucoup plus d’appels qu’au cours des années précédentes, un nombre extrêmement élevé », explique Oosterhuis. Selon elle, les conditions dans le centre de détention sont « extrêmement austères », avec « presque aucune activité et des portes des cellules fermées le soir ».
En octobre dernier, l’ANP avait également demandé des informations sur les chiffres des expulsions vers le Maroc en se basant sur la Loi sur la transparence administrative (Wet open overheid). Cependant, ces informations ne sont pas encore disponibles.
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