Tchad, Sénégal, Côte d’Ivoire : une stratégie française dissimulée ?

Le général français Castres avait déclaré que la France retirerait ses troupes du Tchad, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, mais que sa présence militaire serait “invisible” et maintenue sous une autre forme.

Ces pays ont demandé le départ des militaires étrangers de leur territoire, mais pourquoi ne pas fermer complètement toutes les bases militaires étrangères ? Après le départ des militaires, les bases restent sous le contrôle des pays qui les ont installées. Par conséquent, même sans présence physique, ces puissances conservent une influence stratégique.

Au Mali, au Niger et au Burkina Faso, par exemple, les gouvernements ont exigé non seulement le départ des soldats étrangers mais aussi la fermeture totale des bases militaires sur leur sol. Cependant, dans les pays où seules les troupes partent, les infrastructures militaires, les équipements et les matériels restent.

Les armées locales continuent souvent d’utiliser ces installations et ces équipements, créant une dépendance prolongée vis-à-vis des anciennes puissances coloniales. Cela signifie que, malgré le départ officiel des militaires, l’influence de pays comme la France demeure.

Le général français Castres avait déclaré que la France retirerait ses troupes du Tchad, du Sénégal et de la Côte d’Ivoire, mais que sa présence militaire serait “invisible” et maintenue sous une autre forme.

Cette stratégie s’inscrit dans une politique visant à préserver une influence discrète tout en donnant l’impression d’un retrait total. Ainsi, demander le départ des militaires étrangers sans réclamer la fermeture des bases ni l’indépendance totale des équipements constitue une stratégie incomplète qui peut continuer à servir les intérêts de puissances comme la France.

Source : Histoires d’Afrique

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