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Deux directeurs des services secrets français ont été ambassadeurs en Algérie. Le premier était Bernard Bajolet de 2006 à 2008 avant d’être nommé directeur de la DGSE entre 2013 et 2017. Le deuxième est Bernard Emié, ambassadeur de la France à Alger de 2014 à 2017 pendant la 4e mandat de Bouteflika et esnuite a été nommé automatiquement directeur des services secrets français.
La question se pose : Comment se fait-il que la France nomme des espions ambassadeurs de France en Algérie? Est-ce que l’Algérie est un tremplin pour être directeur des services secrets français?
Lorsqu’on a entendu que les accusations portées par le gouvernement algérien sur une entreprise de déstabilisation du territoire national par des agents des services secrets français, est-ce qu’il faut s’en étonner?
Lorsqu’on voit ce qui s’est passé au Burkina Faso, il ne faut pas s’étonner d’une éventuelle responsabilité de la DGSE dans des entreprises de déstabilisation du territoire algérien.
Que doit-on penser de tout cela?
Il faut regarder les choses très froidement et calmement. La France n’accepte pas que l’Algérie puisse développer sa propre politique étrangère, puisse nouer des liens avec des pays de son choix et qui pourraient être en opposition aux intérêts français en Algérie car, rappellons-le, la France est restée 132 ans en Algérie et elle a colonisé et exterminé des millions pendant son occupation. Entre 5 et 5 millions d’algériens sont morts, expropriés, victimes de famine pendant la colonisation, et 1 millions de martyrs pendant la terribe guerre de libération où les services secrets français ont été impitoyables avec le peuple algérien.
Il y a quelques jours, une affaire a refait surface dans les médias français. Il s’agit de fonds secrets qui sont exploités par les services secrets français dans des entreprises. Un homme d’affaires franco-suisse est impliqué, Alain Dumesnil. Il fait office de couverture des intérêts français dans différentes sociétés, notamment immobilières, en France et à l’étranger.
En clair, les services secrets français disposent de ressources financières extra-légales avec lesquelles les barbouzes français financent des opérations de déstabilisation à la fois à l’intérieur du territoire national et à l’étranger.
Ce qui s’est passé au Burkina Faso l’année dernière et ce qui pourrait se passer en Algérie et dans le pays du Sahel dans les prochains mois serait financé par des fonds secrets gérés par des hommes d’affaires au profit des services secrets français.
La France a deux visages. L’un qui est magnifique, celui des droits de l’homme, de la liberté d’expression, liberté de religion, liberté de pensée, mais elle a aussi ce visage négatif, diabolique, qui ne recule devant rien, pas même devant des attentats, des exécutions sommaires, pour défendre les intérêts de l’Etat profond. Il y a eu l’attentat contre le Consulat d’Algérie à Marseille, le 14 décembre 1973. Aucune enquête n’a été ouverte, aucun auteur n’a été identifie et il y a de possibles tentatives de déstabilisation dans le monde, en Afrique et en Algérie, en particulier.
Il faut être extrêmément vigilant quels que soient les défauts de notre pays, de notre gouvernance.
Rachid Nekkaz
Source : Youtube
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