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Le soutien de la France au plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental ne relève ni d’une question purement politique ni d’une simple stratégie de pression pour renégocier ses relations tendues avec l’Algérie. Il s’agirait plutôt d’un pacte douteux entre Emmanuel Macron et son allié, Mohammed VI, visant à priver le peuple sahraoui de ses droits et à détourner ses ressources. En effet, le Sahara occidental, avec ses ressources maritimes poissonneuses et ses vastes réserves de phosphates, attise l’envie de la France.
Pour de nombreuses entreprises françaises en difficulté, le Sahara occidental représente une mine d’or : une région en pleine expansion avec de grandes réserves naturelles, des eaux riches en poissons, des terres fertiles pour l’agriculture, et des ressources en énergies renouvelables. Ces richesses expliquent la présence et la pression de centaines d’entreprises françaises au Maroc, attendant le feu vert pour investir au Sahara occidental. Cela explique également pourquoi l’Élysée cherche à renforcer ses relations avec la monarchie marocaine. Comme l’a déclaré le président du Mouvement des entreprises de France (Medef) : « Nous avons fait le job, dans l’ombre ».
Le site Mediapart a révélé que la société française MGH Energy a obtenu un contrat de 5 milliards d’euros pour la production de carburants dans le futur port de Dakhla, une grande ville côtière du Sahara occidental. Dans le même secteur, Engie a signé un accord avec l’Office chérifien des phosphates (OCP) pour produire des énergies renouvelables dans cette région et les acheminer vers le nord du pays. Plusieurs entreprises françaises, telles que Veolia, Axa, Chancerelle et le groupe UCPA, sont également présentes dans les territoires sahraouis. Selon le média Jeune Afrique, le ministre marocain de l’Industrie et du Commerce, Ryad Mezzour, a confirmé un fort intérêt des entreprises françaises pour renforcer les relations franco-marocaines.
Cependant, le rêve français se heurte désormais aux limites du droit international, qui reconnaît le Sahara occidental comme un territoire non autonome selon l’Organisation des Nations unies (ONU), le dernier territoire en Afrique à attendre sa décolonisation. C’est pour cette raison que la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) a annulé, en octobre, les accords d’association entre l’Union européenne et le Maroc dans les domaines de la pêche et de l’agriculture, ces accords incluant le Sahara occidental sans le consentement de sa population. La CJUE a affirmé que seul le peuple sahraoui pouvait décider de l’utilisation de ses ressources, dénonçant ainsi la politique d’occupation et de confiscation du territoire sahraoui par le Maroc. Cette décision met en lumière l’intérêt de la France pour les ressources de la région et son soutien au plan marocain dans le but d’y renforcer ses investissements.
Par Riad
Source : Réflexion, 14/11/2024
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