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Génocide à Gaza sous bénédiction américaine

Etiquettes : Gaza, Israël, Hamas, Etats-Unis, Benjamin Netanyahu, génocide, crimes de guerre,

Depuis le 7 octobre 2023, la bande de Gaza est plongée dans un tourbillon de violence incommensurable, résultant des bombardements incessants des forces d’occupation sioniste. Le commissaire général de l’Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), Philippe Lazzarini, qui a lancé un « appel de détresse » pour imposer un cessez-le-feu à Gaza, a souligné l’horreur vécue par les Gazaouis, particulièrement dans le nord de l’enclave, où la population se retrouve dans « une attente tragique de la mort à tout moment ». 

La situation humanitaire dans le nord de Gaza est devenue désespérée. Lazzarini a expliqué que les bombardements sionistes se poursuivent sans relâche depuis trois semaines, entraînant une « augmentation tragique du nombre de morts ». 

Les rapports des agences onusiennes indiquent une véritable apocalypse où les habitants n’ont plus accès aux besoins essentiels, nourriture, eau et soins médicaux. L’odeur de la mort imprègne l’air, alors que des corps sont abandonnés sur les routes et sous les décombres, ne trouvant aucune dignité dans la mort car l’armée israélienne interdit aux secouristes de faire leur travail. « Les efforts pour évacuer les corps ou fournir une aide humanitaire ont été systématiquement rejetés par le gouvernement israélien », a-t-il expliqué. 

Cette tragédie humaine est exacerbée par le « sentiment d’abandon » ressenti par les Gazaouis, qui vivent dans une « peur constante de la mort ». Les habitants du nord de Gaza, selon Lazzarini, se sentent littéralement livrés à eux-mêmes, sans espoir et sans perspective d’avenir. Cette réalité désolante est une illustration douloureuse d’une agression qui dure depuis des décennies, mais qui prend aujourd’hui une ampleur particulièrement tragique.

L’Inquiétude de l’OMS

Face à cette escalade de violence, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a également exprimé ses préoccupations. Dans un communiqué, l’OMS a évoqué une «augmentation de la violence contre les civils palestiniens » et la difficulté d’accéder à ceux qui nécessitent une aide.

Les hôpitaux de la région, tels que Kamal Adwan, indonésien et Al Awda, sont maintenant des refuges fragiles, fonctionnant en partie à cause d’une «pénurie de carburant » et de fournitures médicales. Ces établissements, déjà gravement affectés par les bombardements et un blocus qui dure depuis plus de 16 ans, sont désormais les derniers bastions de soin pour les blessés et malades.

La situation est d’autant plus tragique que l’OMS met en garde contre la sécurité tant des patients que du personnel soignant, perpétuellement menacés par les bombardements, snipers et soldatesques israéliens, des crimes perpétrés sous la bénédiction des Etats-Unis. En raison de cette violence sans précédent, les missions d’aide humanitaire, qui pourraient apporter un peu de répit à cette population souffrante, sont entravées. Sur les 54 missions de l’ONU qui ont tenté de pénétrer dans le nord de Gaza, une seule a obtenu la permission d’entrer jusqu’à présent.

Pour sa part, Inas Hamdan, responsable de la communication à l’UNRWA, a déclaré dans un communiqué de presse que l’occupant sioniste avait « refusé la demande de l’UNRWA », alors que la famine s’aggrave dans le nord de la bande, dans le contexte de génocide commis par l’occupation et de la politique de nettoyage ethnique à laquelle sont soumis les habitants de la région. 

« Pendant les deux dernières semaines, nous avons averti à plusieurs reprises que le renforcement du siège sur Jabalia et la province nord en général aggrave la situation de manière catastrophique, et que les opérations militaires (sionistes) en cours exposent des dizaines de milliers de civils à un danger imminent », a-t-elle ajouté.

« De plus, l’attaque militaire dans le nord de Gaza coupe l’accès des gens aux besoins essentiels à leur survie, y compris l’eau », a poursuivi Mme Hamdan. 

 Concernant le système de santé, Hamdan a rapporté que l’armée d’occupation «a ciblé directement deux des trois hôpitaux restants dans la province nord de Gaza, le 18 octobre dernier (l’hôpital Al-Awda et l’hôpital indonésien). Elle a également souligné que ces attaques aggravent de manière très préoccupante la crise humanitaire que connaît le nord de l’enclave ».

 Le développement de Gaza de 69 ans

Les retombées de cette agression ne se limitent pas uniquement à une catastrophe humanitaire immédiate. Un rapport publié hier de l’ONU a révélé que les conséquences de ce génocide sioniste retardent le développement de Gaza de près de 69 ans. 

Ce manque de développement, en grande partie causé par des attaques répétées sur les infrastructures, est accompagné d’une dégradation économique catastrophique. Les prévisions du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) annoncent que la pauvreté dans l’État de Palestine pourrait atteindre 74,3 % d’ici 2024, touchant ainsi 4,1 millions de personnes, dont plus de 2,6 millions nouvellement pauvres.

Le produit intérieur brut (PIB) devrait se contracter de 35,1 % en 2024. Avec un chômage potentiellement à l’augmentation vertigineuse de 49,9 %, la société palestinienne se dirige vers une implosion sociale. Le développement mesuré par l’indice de développement humain (IDH) est également en chute libre, avec des niveaux alarmants qui pourraient n’avoir jamais été vus depuis l’établissement des calculs pour l’IDH en 2004.

Par ailleurs, le bilan de l’agression génocidaire sioniste contre la bande de Gaza s’est élevé hier à 42.718 martyrs et 100.282 blessés, en majorité des femmes et des enfants, selon les autorités palestiniennes de la santé.

Les mêmes sources ajoutent qu’au cours des dernières 48 heures, les forces d’occupation ont commis sept massacres, entraînant la mort en martyrs de 117 palestiniens et la blessure de 487 autres.

Outre les martyrs et les blessés, le génocide sioniste qui se poursuit dans la bande de Gaza depuis un an, a causé des destructions massives de bâtiments résidentiels et d’infrastructures ainsi qu’une famine meurtrière.

Le Jeune Indépendant, 22/10/2024

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