La question du Sahara Occidental en Amérique Latine, selon la conférence d’ambassadeurs du Maroc

Les positions des Etats d´Amérique Centrale et ceux des Caraïbes restent contradictoires et marquées par les tendances idéologiques qui arrivent au pouvoir

La Question nationale dans le continent américain :

Lors de la visite historique de S.M. le Roi en Amérique Latine, l´ensemble des pays visités ont adopté une position de neutralité positive vis-àvis du conflit du Sahara. Parmi ces Etats, seul le Mexique reconnaissait l´entité saharienne fantoche, depuis 1979, et a fait preuve durant plusieurs années d´un prosélytisme pro polisario dans les instances internationales, mais lors de la visite royale, le Mexique a déclaré son soutien aux efforts déployés dans le cadre des Nations Unis et plus particulièrement les efforts du Conseil de Sécurité et du Secrétaire Général visant l´arrivée à une solution politique, négociée et définitive. Dans les autres pays visités, il n´y a jamais eu de reconnaissance de l´Etat sahraoui fantoche, mais plusieurs milieux de gauche faisaient pression sur ces Etats pour reconnaitre cette entité. La visite royale a réussi la neutralisation des visées de ces milieux et les gouvernements en place se sont inclinés vers une position de neutralité positive favorable au Maroc.

D´une manière générale, on peut distinguer en Amérique Latine 3 positions sur l´affaire du Sahara :

1. Les Etats qui reconnaissent et appuient traditionnellement le polisario et qui basent leur attitude sur un dogmatisme idéologique comme c´est le cas de Cuba et du Venezuela. La position du Mexique, du Nicaragua, de la Bolivie et de Panama est, elle aussi, imprégnée d´un certain dogmatisme, mais moins virulent que celui de Cuba et du Venezuela.

Dans le cas du Mexique, par exemple, la reconnaissance est expliquée ou justifiée par le fait que la Constitution mexicaine prévoit le soutien au droit des peuples à l’autodétermination. Mais, si on revient au contexte politique de cette reconnaissance, on trouve aisément d´autres considérations. Le PRI (Parti de la Révolution Institutionnelle) qui a gouverné le Mexique de 1929 jusqu´au l´an 2000, était un parti qui se prévalait d´une idéologie de gauche et qui avait des relations avec le FLN algérien bien avant l´indépendance de l´Algérie.

L´ex Président Luis Echeverria qui, après la répression sanglante des protestations estudiantines de 1968 (alors qu´il était Ministre de l´Intérieur), a tenté une fois arrivé à la présidence de refaire l´image révolutionnaire du PRI et du Mexique en s´alignant sur Cuba avec laquelle il a établi des relations très étroites et les autres pays du bloc progressiste, notamment l´Algérie, d´ailleurs une étroite amitié le liait à Boumediene et tous les deux ont mené bataille au sein de l´ONU pour ce qu´on appelait à l´époque le NOEI (le Nouvel Ordre Economique International).

La reconnaissance du polisario, en 1979, sous la présidence de Lopez Portillo, a été impulsée par L. Echeverria. Actuellement, les responsables mexicains reconnaissent que la reconnaissance de la fantoche « rasd » a eu lieu dans un contexte particulier et que si la même question se reproduisait aujourd´hui, le Mexique n´aurait pas reconnu une telle entité. La doctrine mexicaine actuelle en matière de reconnaissance parle de la reconnaissance des Etats reconnus par l´ONU.

2. Les Etats d´Amérique Centrale et ceux des Caraïbes, même si la majorité d´entre eux ont retiré leur reconnaissance, leurs positions restent contradictoires et marquées par les tendances idéologiques qui arrivent au pouvoir : quand les gouvernements sont de droite, ils soutiennent le Maroc et quand ils sont de gauche, appuyés par Cuba et le Venezuela, ils s´inclinent pour l´Algérie. C´est le cas du Nicaragua, du Honduras et de El Salvador. Mais depuis quelques années, le Maroc a adopté une politique plus active envers les Etats de cette région et a intensifié la coopération avec eux dans plusieurs domaines notamment social et humanitaire.

3. Les Etats de l’Amérique du Sud, notamment le Brésil, l’Argentine, la Colombie, le Pérou et le Chili, ont adopté des positions sages, d’équidistance entre le Maroc et l’Algérie mais en s’inclinant vers une position de neutralité active et positive en faveur d´une solution politique négociée. Il y a lieu de signaler que la diplomatie active de S.M le Roi a été décisive dans le changement de position des principaux pays de l´Amérique Latine.

SOURCE :

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