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Coopération entre le Maroc et l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA)

La JICA dispose d’un bureau au Maroc (Rabat) chargé de la mise en œuvre et de la coordination de ses activités dans le pays.

Etiquettes : Maroc, Japon, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale, JICA, TICAD, Sahara Occidental, Union Africaine, RASD,

Créée en 1974, l’Agence Japonaise de Coopération Internationale, connue sous son acronyme JICA, est le principal organisme chargé de la mise en œuvre de l’assistance technique et de la coopération financière non remboursable (dons) des programmes de l’Aide Publique au Développement (APD) japonaise. Elle réalise environ la moitié de la coopération technique de l’APD japonaise et environ 70% de la coopération financière non remboursable.

La coopération de la JICA avec le Maroc, amorcée en 1976, touche essentiellement les domaines suivants : la pêche maritime, le développement rural, la coopération au niveau des populations locales (l’envoi de volontaires et le financement de petits projets) et la coopération technique tripartite avec les pays africains.

Couverte par une enveloppe avoisinant les 20 milliards de yens, cette forme de coopération englobe les services d’experts, de volontaires et de volontaires seniors (1041 volontaires et 417 experts ont été affectés depuis 1967), les missions japonaises chargées de l’étude de faisabilité de certains projets et la fourniture d’équipements, ainsi que l’organisation des stages annuels au profit des cadres marocains (environ 1400 stagiaires en ont bénéficié).

La JICA dispose d’un bureau au Maroc (Rabat) chargé de la mise en œuvre et de la coordination de ses activités dans notre pays.

COOPERATION FINANCIERE ET TECHNIQUE

1- Coopération Financière

La coopération financière (remboursable ou non remboursable) maroco-japonaises a été amorcée dans les années soixante-dix avec la signature en 1976 d’un Echange de Notes relatif à l’octroi d’un prêt concessionnel et en 1979 par l’octroi du premier don. Aujourd’hui cette coopération est à la fois multisectorielle et multiforme :

* Multisectorielle, elle embrasse tous les secteurs d’activité économique et sociale (Agriculture, Pêche, Infrastructures de base, Eau Potable, Energie, Santé, Formation et Affaires Culturelles, Transport Ferroviaire, Finances, Industrie, Environnement…).

* Multiforme, cinq instruments d’exécution sont d’ores et déjà mis sur pied à savoir :

Les prêts concessionnels ;
Les dons ;
La coopération technique ;
L’«Aide pour les Petits Projets Locaux (APL)», sous forme de dons au profit des ONG marocaines ;
Et la coopération tripartite Maroc-Japon- Autres Pays Africains.

A noter que le Japon, 4ème fournisseur d’aide publique bilatérale au Maroc après la France, l’Union Européenne et l’Espagne, est l’un des bailleurs de Fonds majeurs de l’Aide Publique au Développement (APD) au niveau mondial. Le Maroc est l’un des principaux bénéficiaires de l’APD japonaise en Afrique.

* Coopération Financière Remboursable (prêts) :

La coopération financière remboursable japonaise est réalisée par la Banque Japonaise pour la Coopération Internationale (JBIC) qui accorde des prêts concessionnels à des taux d’intérêts de 1.4% par an et sur une période de 25 ans dont une période de grâce de 7 ans.

Les prêts japonais ont été concédés au Maroc d’une manière intermittente jusqu’au 1996, date à laquelle il est devenu un récipiendaire annuel de l’APD.

Depuis 1976, 34 projets ont fait l’objet d’un financement sur la base de prêts pour un montant total de 22,7 milliards de dhs. Ces projets touchent divers secteurs tels que l’ajustement structurel, l’infrastructure ferroviaire, l’infrastructure routière et autoroutière, l’eau potable, l’irrigation et l’électrification rurale.

* Coopération Financière Non Remboursable: (Dons)

Le Maroc a bénéficié depuis 1979 jusqu’ à présent, de 32,4 milliards de Yens, soit environ 2,5 Milliards de DH sous forme de dons destinés à 65 projets. Les projets financés relèvent des secteurs de la pêche, des équipements, de l’agriculture, de l’énergie, de l’eau potable, de la culture et du sport. Les trois premiers secteurs ayant bénéficié de près de 88% du total de ces dons.

Au titre de l’année 2011, le Japon a octroyé un don de 58 millions de dirham destiné à la réalisation du projet de système de Prévision d’Alerte aux crues dans les bassins versants d’Ourika et de Rheya dans le Haut Atlas.

Au titre de l’année 2012, le Japon a octroyé un don hors projet en fourniture de matériels industriels d’une valeur de 3 millions de dollars destiné aux ministères de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, de l’Equipement et Transport ainsi que la Santé.

Au titre de l’année 2013, le Japon a octroyé un don hors projet en fourniture de matériels industriels d’une valeur de 10 millions de dirhams destiné aux Ministères de l’Agriculture et de la Pêche Maritime, et de l’Energie, des Mines de l’Eau et de l’Environnement. Le gouvernement japonais a également accordé un deuxième don hors projets en fourniture de voitures propres d’une valeur de 50 millions de dhs en faveur de l’administration marocaine.

* Aide Pour Les Petits Projets Locaux (APL) :

Depuis 1989, les collectivités locales, surtout rurales, et les ONG marocaines bénéficient, chaque année, d’un appui financier et technique de la JICA dans le cadre des petits projets locaux.

A cet égard, il y a lieu de souligner que depuis 1989 jusqu’à ce jour, 343 projets ont bénéficié de l’Aide non remboursable pour les petits projets locaux accordée par le gouvernement japonais avec un montant avoisinant les 157.150.000 dh.

Le Japon a inscrit l’INDH dans le cadre de ce type de coopération, suite à la visite d’Etat de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, au Japon en novembre 2005.

2- Coopération Technique:

* Coopération Technique Bilatérale

La coopération maroco-japonaise a été amorcée durant les années 60 avec la signature de l’Accord du 11 septembre 1967 relatif à l’envoi au Maroc de volontaires japonais. En vertu de cet accord, le Maroc a accueilli au cours, de la même année, le premier groupe de volontaires japonais.

Couverte par une enveloppe avoisinant les 20 milliards de yens, cette forme de coopération englobe les services d’experts, de volontaires et de volontaires seniors, les missions japonaises chargées de l’étude de faisabilité de certains projets et la fourniture d’équipements, ainsi que l’organisation des stages annuels au profit des cadres marocains de différents départements notamment, la Santé , l’Agriculture, le Commerce Extérieur, Développement Social, L’Education, les Finances et l’Environnement (environ 1041 stagiaires en ont bénéficié).

* Coopération Tripartite : Maroc-Japon-Pays Africains:

Lancée en 1998 dans le domaine des pêches maritimes, cette forme de coopération s’est élargie ensuite aux secteurs de l’entretien routier, de l’eau potable, de la l’Industrie de la pêche, de la santé et de la pêche artisanale, de la gestion portuaire, la marine marchande, la mécanisation agricole et plus récemment dans le domaine de l’électricité (9 secteur au total).

La coopération en matière de pêche maritime constitue l’un des domaines de coopération réussie. Débutant par la formation des officiers navigants sur les bateaux de pêche, elle s’est s’orientée par la suite vers le soutien aux petits pêcheurs, la conservation des ressources halieutiques et à la coopération Sud/Sud.

Au titre de la coopération tripartite, l’Institut Spécialisée de Technologies des Pêches Maritimes (ISTPM) d’Agadir, organise, avec l’appui de la JICA, des séminaires de formation au profit des pays africains francophones.

Par ailleurs, le Ministère de la Santé organise en partenariat avec l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA), chaque année un cours sur « la Santé Maternelle et Infantile » au profit d’une douzaine de médecins et sages femmes africains (Bénin, Burkina Faso, Mauritanie, Madagascar, Niger, Sénégal).

Dans le même cadre, le Ministère de l’Equipement et des Transports organise, des séminaires, à l’Institut de Formation aux Engins et à l’Entretien Routier (IFEER), sur la Gestion de la Maintenance des Engins.

Au total, 1464 stagiaires africains ont bénéficié de cette forme de coopération depuis 1998.

Notre pays agit de même par l’envoi d’experts qualifiés dans certains pays africains dans le domaine agricole (Maîtrise et développement des ressources en eau, aménagement hydro–agricole, lutte contre l’ensablement dans les pays du Sahel).

SOURCE :

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