Maroc : Nasser Zefzafi, l’homme qui incarne la complicité des pseudo-démocrates marocains avec le Makhzen contre le peuple sahraoui

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Le 29 juillet au Maroc, à l’occasion de la fête du Trône, le roi Mohamed VI a daigné utiliser son pouvoir régalien pour annoncer la grâce de milliers de détenus (2.476 exactement). Les marocains y son habitués. Cependant, cette fois-ci, ils ont été surpris par certains noms qui figuraient dans la liste des bénéficiaires de cette grâce.

En effet, parmi les noms figuraient plusieurs journalistes éminents et d’autres personnalités, tous injustement emprisonnés pour leurs écrits dans des médias en ligne ou sur les réseaux sociaux.

Les journalistes et blogueurs Tawfiq Bouachrine, Omar Radi, Suleiman Raissouni, Saida Al-Alami, Reda Taoujno, Youssef El Hirèche et d’autres ont eu l’occasion de savourer le goût de la liberté. D’autres, à l’instar des leaders du Rif, Nasser Zefzafi, Djelloul ou Ahamjiq, devront attendre de meilleurs temps.

Avant d’être écroué et torturé avec une bouteille, Nasser Zefzafi a cru opportun de faire un geste au Makhzen : traiter les sahraouis de mercenaires et reprocher au pouvoir sanguinaire de Mohammed VI de laisser en liberté la militante sahraouie Aminatou Haidar. Il croyaient pouvoir, de la sorte, gagner la sympathie du roi du Maroc en s’alignant sur ses thèses expansionnistes et en défendant l’appartenance de la region du Rof au royaume créé par les colons français.

Poursuivis par la malédiction des sahraouis, il a écopé d’une peine de 20 ans de prison pour avoir revendiqué la construction d’un hôpital et d’une université. Aujourd’hui, il est convaincu que s’en prendre aux sahraouis est inutile face à la rancune d’un roi ivrogne qui, comme son père, porte une haine maladive envers le peuple rifain… et le peuple sahraoui.

En vue de plaire au roi, Zefzafi a traité les sahraouis de mercenaires. D’autres, comme Aboubakr Jamaï, ont proclamé leur soutien à la solution autonomique du Makhzen pour le conflit du Sahara Occidental, malgré qu’il a déclaré qu’elle est incompatible avec le régime autocratique actuel. C’est cela, le Maroc. Tout est faux, y compris ses soi-disant démocrates. La bouteille, elle, n’est pas équipée d’un logiciel pour reconnaître la nationalité de ses victimes. Là-dessus, elle est vraiment « démocrate ». En tout cas, plus démocrate que les sujets de Sa Majetski.

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