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Par Sarah Khan
La nature fondamentale du sionisme englobe le fascisme, la suprématie blanche, l’impérialisme et l’évangélisme messianique. Ce cocktail toxique de racisme violent établit la suprématie juive en déshumanisant, humiliant et anéantissant les Palestiniens. Afin de dissimuler ses connotations fascistes et impérialistes, le sionisme déforme certains aspects du judaïsme pour faire avancer son programme de colonisation sous couvert de religion.
Les dangers du mouvement sioniste sont mis en évidence par sa brutalité dans le cimetière des enfants qu’est Gaza. Les projets exclusifs et expansionnistes de Netanyahou ne se limitent pas au génocide des Palestiniens alors que le front israélo-libanais s’intensifie.
Dans son ouvrage « L’exceptionnalisme israélien », M. Shahid Alam explique la logique déstabilisatrice du sionisme. Il affirme : « Les sionistes se sont coincés entre deux adversaires historiques, l’Occident et l’Islam, et en exploitant la force du premier contre le second, ils ont produit un conflit qui ne peut que s’approfondir avec le temps. Dans ce conflit, les triomphes d’Israël sont temporaires, illusoires, car ils suscitent une réponse plus large et plus profonde de la part des sociétés qui souffrent de la dévastation de ses triomphes ».
Les Palestiniens subissent la dernière vague de nettoyage ethnique alors qu’Israël reprend le travail inachevé de 1948 dans une campagne sanglante. Les précédentes vagues de nettoyage ethnique de 1948 et 1967 n’ont pas réussi à éteindre les feux de la résistance palestinienne. Les objectifs militaires israéliens ont fluctué, masqués par des mensonges ridicules, mais l’annihilation de toute la civilisation palestinienne reste constante. Israël a utilisé le manuel de son empire patron américain qui a concocté le mensonge des armes de destruction massive pour envahir l’Irak, et maintenant le régime sioniste israélien a inventé l’histoire des bébés décapités pour justifier les crimes contre l’humanité. Ironiquement, le tonnerre et les éclairs incessants d’Israël sur la bande de Gaza densément peuplée indiquent que l’objectif n’a jamais été l’éradication du Hamas mais l’expulsion complète de la population indigène et rendre la terre habitable pendant des décennies. Ces affirmations peuvent être attestées par l’escalade de la violence en Cisjordanie où il n’y a pas de présence du Hamas et où des dizaines de Palestiniens sont arrêtés, assassinés et expulsés de leurs terres.
Dans un entretien accordé à Democracy Now, le spécialiste de l’Holocauste Omer Bartov a averti que le fait que les dirigeants politiques et militaires israéliens qualifient les Palestiniens d’animaux humains indique clairement une intention génocidaire. L’historien israélien Adam Raz a évoqué le plan israélien d’occupation absolue dans son livre « Le massacre de Kafr Qasim : une biographie politique » en affirmant que le plan israélien avait été finalisé dans les années 1950 pour expulser les Palestiniens vers la Jordanie, le Liban et le Sinaï en cas de guerre.
Israël cible systématiquement le secteur de la santé, les abris de l’ONU, les immeubles résidentiels et les écoles sous couvert d’une carte blanche américaine. Sans surprise, le conseiller en sécurité énergétique du président Joe Biden, Amos Hochstein, s’est rendu en Israël alors que le régime sioniste accordait 12 licences à 6 entreprises pour l’exploration du gaz naturel. Ainsi, outre l’occupation des terres palestiniennes, l’objectif final de cette guerre génocidaire est le vol des ressources énergétiques. Dans son ouvrage « Y a-t-il un tribunal pour Gaza ? », l’avocate italienne Chantal Meloni met en lumière le silence des mécanismes de justice internationale sur les abus israéliens en Palestine occupée en citant : « Dans les jours les plus sombres de l’apartheid en Afrique du Sud, on pouvait toujours se tourner vers la communauté internationale et ses institutions pour obtenir du soutien. Mais ce n’est pas le cas avec la Palestine. Bien que la violation des normes juridiques internationales soit beaucoup plus claire dans le cas des relations d’Israël avec la Palestine, la réponse des institutions de la communauté internationale a été très différente ».
La plus grande victime de la guerre féroce d’Israël contre Gaza reste la prétendue moralité de l’Occident. La diplomatie américaine, qui vise à assurer une aide humanitaire aux civils, parallèlement à l’afflux massif d’armes mortelles de pointe vers le régime sioniste israélien, réduit ses efforts à un simple cirque. Les médias occidentaux ont lamentablement échoué à occulter les réalités du champ de bataille de la guerre à une époque où les journalistes citoyens ont exposé la rhétorique creuse des experts occidentaux à travers des images sanglantes de punition collective. En défendant le droit d’Israël à l’autodéfense et la menace terroriste posée par le Hamas, les médias occidentaux ont déformé l’injonction fondamentale du droit international selon laquelle Israël ne peut pas exercer de légitime défense sur le territoire occupé. Le chef de l’ONU a rappelé à juste titre aux participants du Conseil de sécurité qu’« il est important de reconnaître également que les attaques du Hamas ne se sont pas produites dans le vide. Le peuple palestinien a été soumis à 56 ans d’occupation étouffante ».
L’agression et l’expansion ne peuvent jamais être justifiées par une réponse au traumatisme générationnel historique de l’Holocauste. Le régime fondamentaliste israélien au pouvoir agit à l’encontre des idéaux juifs pacifistes qui considèrent les épreuves comme une punition divine pour les péchés. Ce système politique néonazi maléfique ne représente ni les Juifs ni Israël à l’avant-garde du judaïsme. Ainsi, tenir Netanyahou et ses cohortes responsables des crimes de guerre effroyables commis en Palestine occupée n’est pas antisémite. Les propagandistes sionistes obtiennent le soutien du public en semant la peur, en concoctant des inventions fallacieuses sans la moindre preuve.
La guerre d’Israël contre les Palestiniens n’est pas une guerre sainte pour protéger les Juifs, mais un projet colonial de peuplement pour renforcer les élites sionistes blanches d’extrême droite. Cette guerre contre les infirmières, les médecins, les journalistes, les nourrissons et les non-combattants porte un coup dévastateur à l’ordre mondial libéral chéri par le « monde civilisé ». Le vernis humanitaire des capitales occidentales s’est effondré et le monde attend désespérément un autre acteur crédible pour combler ce vide.
Sarah Khan travaille comme présentatrice à la chaîne publique pakistanaise PTV. Elle est diplômée de la NDU en relations internationales.
Source : Tehran Times, 29 novembre 2023
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