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La France rejoint désormais, Donald Trump et Pedro Sanchez en soutenant publiquement la colonisation marocaine du Sahara Occidental. Ainsi, Paris rompt officiellement avec la légitimité du droit international qui reconnaît le droit à l’autodétermination de cette ancienne colonie espagnole reconnue par les Nations Unies comme territoire non autonome jouissant du droit à l’autodétermination.
La décision du président Emmanuel Macron ne change en rien la nature juridique du conflit en tant que problème de décolonisation dont la solution doit forcément respecter la volonté de la population sahraouie. Par conséquent, en réalité, sur le terrain rien n’a bougé. Les Sahraouis poursuiveront leur harcèlement contre l’armée marocaine retranchée derrière le mur de sable et l’Algérie continuera à soutenir le Polisario comme elle l’a toujours fait depuis près de 50 ans. Le dossier du Sahara Occidental est à l’ONU et relève uniquement du droit international.
Mais, est-ce vraiment nouveau le soutien de l’Elysée au Maroc? Pas du tout. La France a toujours soutenu la position du Maroc sur le Sahara Occidental, elle a même envoyé ses Jaguars attaquer les colonnes du Front Polisario en 1977.
D’ailleurs, d’après les documents de la diplomatie marocaine révélés par le hacker de la DGSE française (sic), la France se comporte en premier défenseur des intérêts du Maroc au Conseil de Sécurité, là où elle est censée se mettre du côté du droit international et de la paix au monde.
Les correspondances entre Véronique Aulagnon, conseillère politique à l’ambassade de France à Washington entre 2012-2014, ne laissent aucun doute sur le rôle joué pour la France dans les amendements introduits dans les résolutions du Conseil de Sécurité sur le Sahara Occidental.
Par conséquent, le soutien de la France au Maroc n’est pas nouveau. Son arrivée en ce moment repond à une conjoncture difficile pour le régime marocain tant au niveau politico-économique qu’au niveau de la santé du souverain marocain. Pour la France, il s’agit d’offrir à Macron une porte d’entrée en Afrique après avoir été chassé du Sahel.
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