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RABAT, 18 juillet 2024 — Malgré divers obstacles, dont le ralentissement de l’économie mondiale, un choc inflationniste et le tremblement de terre d’Al Haouz, l’économie marocaine a fait preuve de résilience et s’est accélérée, avec une production réelle en hausse de 3,4 % en 2023, selon le dernier rapport de suivi économique de la Banque mondiale pour le pays.
La croissance a été tirée par un rebond du tourisme, une bonne performance des secteurs manufacturiers orientés vers l’exportation comme l’automobile et l’aéronautique, et une reprise de la consommation privée. Des politiques macroéconomiques de soutien, notamment l’expansion du secteur public et des stratégies d’assainissement budgétaire, ont contribué à cette accélération économique. Le Maroc a également connu une augmentation substantielle des investissements directs étrangers, qui offrent d’importantes opportunités de développement, et une baisse du déficit du compte courant à son plus bas niveau depuis 2007.
Cependant, l’économie marocaine est confrontée à des défis, les entreprises et les ménages ayant du mal à se remettre des chocs récents, comme en témoignent la hausse des faillites d’entreprises et un marché du travail qui a perdu 200 000 emplois dans les zones rurales en 2023 malgré l’accélération économique. La consommation par habitant a à peine retrouvé ses niveaux d’avant la pandémie, et un nouveau programme d’aide sociale devrait venir en aide aux ménages les plus vulnérables. À l’horizon 2024, la croissance économique devrait ralentir à 2,9 % en raison d’une campagne agricole faible, mais le PIB non agricole devrait rester résilient.
« Ce rapport met en évidence le rôle crucial de la productivité dans l’amélioration de la croissance économique et du niveau de vie d’un pays, conformément au Nouveau modèle de développement (NMD) et à la vision de développement inclusif à long terme du Maroc », a déclaré Ahmadou Moustapha Ndiaye, directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Maghreb et Malte . « Le pays a récemment réalisé des progrès significatifs, notamment la mise en place du Conseil de la concurrence, des amendements à la loi sur la concurrence et un accord historique en matière de concurrence avec les distributeurs de carburant. Pour tirer parti de ces avancées, et comme le souligne le NMD, des efforts continus devront être déployés, notamment en faveur des petites et moyennes entreprises. »
Le rapport comprend un chapitre spécial consacré à la dynamique du secteur privé marocain, soulignant ses performances en matière de productivité et la nécessité de s’attaquer aux contraintes pour améliorer la création d’emplois. Il s’appuie sur une analyse menée conjointement avec l’Observatoire marocain des petites et moyennes entreprises, qui exploite une base de données exhaustive des entreprises formelles.
Le rapport, intitulé « Libérer le potentiel du secteur privé pour stimuler la croissance et la création d’emplois », souligne l’importance des données microéconomiques pour comprendre les tendances de la productivité et élaborer des politiques visant à améliorer la performance du secteur privé au Maroc. Il souligne la nécessité d’un environnement commercial dynamique qui encourage l’innovation et la réaffectation des ressources vers des entreprises plus productives pour stimuler la croissance de la productivité. En outre, il souligne que la prédominance des petites entreprises et des microentreprises au Maroc, qui peinent à se développer, contribue à l’insuffisance de la création d’emplois dans le pays pour une main-d’œuvre en pleine expansion. Le rapport décrit les défis et les mesures politiques nécessaires pour améliorer la productivité et la croissance dans le secteur privé formel.
Banque Mondiale, 18/07/2024
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