Algérie… Louisa Hanoune retire sa candidature et boycotte les prochaines élections présidentielles

La loi algérienne impose à chaque candidat de recueillir 50 000 signatures de citoyens inscrits sur les listes électorales d'au moins 29 Wilayas.

Etiquettes : Algérie, Louisa Hanoune, Parti du Travail, élections présidentielles, Autorité nationale indépendante des élections,

La dirigeante du Parti algérien du travail, Louisa Hanoun, a décidé de retirer sa candidature à l’élection présidentielle prévue le 7 septembre prochain, et de boycotter totalement le scrutin.

Cette décision intervient après qu’elle a accusé l’Autorité nationale indépendante des élections d’«échec total» dans la gestion du processus de collecte des signatures et a indiqué son intention de l’exclure de la course présidentielle.

Hanoun a confirmé dans une déclaration publiée sur le site Facebook de son parti qu’elle arrêterait la campagne visant à recueillir les recommandations des électeurs et qu’elle ne participerait pas à la campagne électorale ni au processus de vote.

Elle a attribué la décision à l’existence d’informations et de faits graves qui confirment l’intention des autorités de confisquer la liberté de se présenter aux élections, sans fournir de détails sur ces informations.

Hanoun, qui s’est présentée trois fois à l’élection présidentielle, a décrit les problèmes auxquels elle est confrontée comme étant purement politiques et non techniques, et a critiqué le calendrier de la campagne électorale en août, qui coïncide avec la hausse des températures, ce qui rend la participation aux élections difficile et accroît l’aliénation de la population.

Elle a souligné que ces problèmes feront des élections une simple formalité qui approfondit les doutes et l’aversion populaire, soulignant le taux d’abstention sans précédent lors des élections présidentielles de 2019, qui a atteint 39,8%.

Hanoun avait annoncé, lors de la décision de son parti de la désigner en mai dernier, que sa participation représentait une « victoire pour la démocratie » et que sa campagne électorale serait offensive et non défensive, mais elle a souligné samedi que sa participation aux élections ne reflétait aucune illusion sur la nature du vote à la lumière du cadre législatif régressif et antidémocratique et des conditions politiques générales, caractérisées par la fermeture des sphères politiques et médiatiques.

De son côté, le président sortant Abdelmadjid Tebboune (78 ans) a annoncé son intention de briguer un second mandat présidentiel, et les partis le soutenant ont lancé une campagne pour récolter des signatures en sa faveur.

Il est à noter que la loi algérienne impose à chaque candidat de recueillir 50 000 signatures de citoyens inscrits sur les listes électorales d’au moins 29 Wilayas, de manière à ce que le nombre de signatures de chaque État ne soit pas inférieur à 1 200 signatures, ou de ne présenter que 600 signatures de députés et de conseillers locaux, avant midi. Nuit du 18 juillet.

Louisa Hanoun avait été emprisonnée en mai 2019 après avoir été accusée de « complot » contre l’État et l’armée. En 2021, la justice a rendu un jugement l’acquittant de cette accusation. Des élections présidentielles anticipées doivent se tenir le 7 septembre, trois mois avant la date prévue.

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