Misère, pauvreté, chômage… Le Maroc au bord de l’implosion !

Le Canard enchaîné : Au moment où les Marocains souffrent le martyre, Mohammed VI est assis sur 8,5 milliards d’euros.

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Dans ce pays, la vie est très dure, elle est même primitive dans certaines régions du royaume et ce, à cause de l’absence des services les plus basiques. Hélas, il n’y a pas de place pour l’éducation, ni pour les services médicaux, encore moins pour les routes, le transport et les servicespublics… !

Ces zones, que le colonisateur français appelait en 1912 « le Maroc inutile », faute de richesses, sont toujours considérées comme inutiles par le régime du Makhzen, les habitants étant toujours marginalisés alors que les gouvernements successifs au Maroc n’ont rien fait pour apprivoiser le climat rude de cette région et la doter d’un minimum de commodités. De nombreux médias internationaux ont déjà évoqué les problèmes et difficultés auxquels sont confrontés les habitants du Maroc oubliés. Une population condamnée à une vie de souffrances sans fin. Les organisations humanitaires et des droits de l’Homme, quant à elles, ne cessent de tirer la sonnette d’alarme quant au devenir de ces victimes qui attendent un geste de leur « Sidhoum ».

Les institutions ont failli à leur mission ?

La situation au Maroc, et dans une moindre mesure, ne cesse de s’empirer. Les souffrances au Maroc sont multiples du fait de l’extrême pauvreté vécue par la grande majorité du peuple, les femmes surtout. En effet, il est en faillite. C’est ce qu’on peut entendre ou lire dans certains médias ou certaines revues spécialisées traitant de la situation au Maroc.

La faillite de ce royaume pose des problématiques qui ne cadrent malheureusement pas la réalité du peuple, et ne peut donc consentir à une intervention. D’ailleurs, le chercheur et analyste politique marocain Saïd Allachi l’a bien résumé en soulignant que « le régime du Makhzen ne combat pas la pauvreté, mais plutôt les pauvres », et la corruption touche, désormais, tous les secteurs. Donc, a-t-il dit, contrairement à l’image que donne le régime du Makhzen à travers son appareil de propagande, « il existe une autre facette du Maroc, où les habitants des villages sont marginalisés et souffrent en silence ».

Immigration comme seule solution !

Les jeunes au Maroc continuent de grandir avec l’idée d’aller ailleurs, en quête de meilleures opportunités, de sécurité sociale et d’un sentiment de liberté. La France, la Belgique, l’Espagne et surtout l’Algérie sont les pays dont rêvent la plupart des jeunes Marocains, et quitter le pays est considéré comme une réussite. D’ailleurs à ce titre, les Marocains ne cessent d’appeler à l’ouverture des frontières avec l’Algérie.

Sur les réseaux sociaux, les Marocains exposent leur vérité et celle du roi et ses acolytes. Cette frontière, de plus en plus hermétique, est un frein au développement économique de la région. C’est pour cela que le Maroc risque de se vider de sa population ! En effet, « si ce n’était pour les restrictions de franchissement de frontières et les exigences de visa inabordables, le Maroc perdrait sa jeune génération prometteuse », disent les spécialistes.

Le paradoxe

Dans ce pays des merveilles, il y a une autre face cachée mais dévoilée par les médias, à l’instar du « Le Canard enchaîné » qui nous laissent perplexes ! Comment ça ? Au moment où les Marocains souffrent le martyre, Mohammed VI est assis sur 8,5 milliards d’euros. En 2015, Forbes l’a classé comme le roi le plus riche d’Afrique. «Forbes n’est allé voir que la capitalisation des très nombreuses entreprises du holding royal Al Mada pour calculer sa fortune, mais ce calcul ne prend pas en compte la partie invisible », explique l’économiste Fouad Abdelmoumni.

Dans le bulletin officiel – missive royale annuelle qui établit tous les budgets des ministères –, au chapitre des « dépenses de fonctionnement du budget général pour l’année 2023 », il apparaît que la rémunération du roi, appelée « listes civiles » équivaut à 2,36 millions d’euros annuels. Outre son salaire, la « dotation de souveraineté » rémunère les « missions de la monarchie » à hauteur de 47 millions d’euros annuels.

D’après le magazine Marianne, les frais de la cour royale comprenant ses domestiques coûtent 52 millions d’euros à l’année et 138 millions d’euros annuels iront au « matériel et dépenses diverses ». Ce dernier budget a augmenté de 40% depuis 2001. À elle seule, la monarchie coûte, donc, 657.000 € par jour au contribuable marocain. Le budget officiel alloué à Mohammed VI et à sa famille est plus élevé que celui qui est alloué aux ministères du Transport, de la Transition énergétique et du Développement durable, du Tourisme, de l’Eau, du Commerce et de l’Industrie réunis… Il est également 23 fois plus élevé que celui du chef du gouvernement, dont on dit qu’il peine parfois à financer même ses déplacements.

Par : IDIR AMMOUR

Le Midi Libre, 11/07/2024

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