Maroc : Libération de 235 détenus condamnés pour des affaires de terrorisme

En 2017, la Délégation Générale à l'Administration Pénitentiaire, en partenariat avec l'Association Muhammadiyah des Érudits et le Conseil National des Droits de l'Homme, a lancé le programme de "réconciliation".

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Le Département des Prisons et de la Réinsertion du Maroc a libéré 235 détenus condamnés dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme dans le cadre du programme national de « réconciliation » depuis son lancement en 2017.

L’administration pénitentiaire a expliqué, lors d’une cérémonie à Rabat à l’issue de la 14e session du programme, que 235 détenus sur un total de 322 bénéficiaires du programme de « réconciliation » ont été libérés, dont 170 grâce à un pardon royal, tandis que la peine de prison de 65 autres a pris fin.

L’administration pénitentiaire n’a pas mentionné dans son communiqué le sort des 87 autres détenus bénéficiaires du programme visant à réhabiliter ceux condamnés dans des affaires d’extrémisme et de terrorisme.

Les sessions les plus récentes du programme se sont étendues sur une période de quatre mois et demi et comprenaient une formation et une réhabilitation religieuses, juridiques et psychologiques. Le nombre d’heures de programme a atteint 232 heures, dont 183 heures étaient consacrées à l’éducation et 59 heures à des activités parallèles telles que le théâtre, le dessin, le jardinage, et le soutien aux compétences en lecture, écriture et arithmétique.

Le programme était caractérisé par des exercices de débat parmi les participants, où les discours extrémistes étaient construits et déconstruits, permettant aux détenus d’utiliser des mécanismes de déconstruction et de renforcement de la faculté de critique.

En 2016, le Maroc a approuvé une nouvelle stratégie pour améliorer les conditions des détenus, assurer leur sécurité, les préparer à l’intégration sociale et économique. L’année suivante, la Délégation Générale à l’Administration Pénitentiaire, en partenariat avec l’Association Muhammadiyah des Érudits et le Conseil National des Droits de l’Homme, a lancé le programme de « réconciliation ».

Le programme vise à combattre l’extrémisme par l’éducation religieuse et le soutien psychologique, à organiser des ateliers sur le droit, à promouvoir une culture des droits de l’homme, et à fournir un cadre politique et économique, selon les autorités.

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