France : L’extrême-droite agite l’épouvantail-Les acquis des émigrés menacés

Pour les migrants originaires de l'Algérie, il faut rappeler qu’elle est régie par l’accord de 1968 qui assure les droits et les acquis des algériens en France. Cet accord avait été mis sous les feux de la critique par les partisans de l’extrême droite mais sans réussir à l’imploser.

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Les mots d’ordres déclinés en programme sur les réseaux sociaux de l’extrême-droite annoncent ainsi à «mettre fin à l’émigration de peuplement et le regroupement familial. Supprimer le titre de séjour pour tout étranger qui n’a pas travaillé depuis un an en France».

Le réseau de Marine Le Pen souligne également dans son programme « l’expulsion systématique de tous les étrangers délinquants et clandestins. » La menace va de court sur le sort des étrangers qui postulent pour le droit de sol et l’accès à la nationalité en se basant sur « des critères d’assimilation, de mérite et de naturalisation. »

Pour la communauté nationale particulièrement, il faut rappeler qu’elle est régie par l’accord de 1968 qui assure les droits et les acquis des algériens en France. Cet accord avait été mis sous les feux de la critique par les partisans de l’extrême droite mais sans réussir à l’imploser.

Voilà, la messe étant dite, il reste dans cette bataille dont les rendez-vous électoraux sont attendus entre le 30 de ce mois et le 7 juillet, un enjeu de taille.

Jordan Bardella, président du parti RN ne démord pas et il est sût de remporter la manche alors qu’un sondage du média français Nouvel Observateur crédite les intentions de vote à hauteur de 88% avec 250 à 300 sièges pour ce parti à la prochaine assemblée.

Se prononçant sur les étrangers, Bardella a assuré dans une déclaration que «les compatriotes d’origine étrangère n’ont rien à craindre » en ajoutant que « ces compatriotes qui sont présents sur notre territoire respectent notre pays et travaillent n’ont aucune raison d’être priés de partir. »

Dans cette campagne fiévreuse, l’extrême-droite se voit assurée de son soutien des nostalgiques de l’Algérie française avec un réseau politico-médiatique qui met les bouchées doubles sur les slogans de la «préférence nationale ». Marine Le Pen n’a pas hésité ces derniers jours à déclarer que « le Président français doit démissionner si on obtient la majorité des élections. »

Dans ce sillage, la bataille anti-fasciste s’annonce décisive et fatale sachant que pour le vote de l’émigration, les autres partis misent dessus en tentant de faire barrage aux tenants de la droite radicale. Les partis de gauche rassemblés dans un nouveau front vont peser de tous leurs poids pour infléchir la donne en réduisant les scores du RN dans les prochaines joutes électorales.

La bataille reste serrée entre les deux camps. Celui des français d’origine maghrébine, il faudra redoubler d’intensité et de fureur en votant passivement en faveur du bloc anti-fasciste pou tenter de réduire son hégémonie.

Par : FAYÇAL ABDELGHANI

Le Midi Libre, 24 juin 2024

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