Sénégal : Le départ de Macky Sall, une aubaine pour le Polisario

Macky Sall et Mankeur Ndiaye, principaux agents du Maroc dans le dossier du Sahara Occidental.

Etiquettes : Sénégal, Front Polisario, Macky Sall, Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, RASD, République Arabe Sahraouie Démocratique, Mankeur Ndiaye, corruption, hacker Chris Coleman,

Dans son premier discours adressé à la nation, Bassirou Diomaye Faye, président du Sénégal a promis de lutter contre la corruption.

Selon Transparency International, le Sénégal « se classe bien dans les indices de corruption par rapport à ses pairs ouest-africains. Cependant, des défis persistent, car la grande corruption, le clientélisme, le népotisme et la corruption administrative étaient évidents pendant les administrations d’Abdoulaye Wade et de Macky Sall, posant des défis particuliers à la gestion des finances publiques et aux marchés publics, malgré les réformes institutionnelles récentes. Le nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye, s’est engagé à rompre avec les pratiques du passé et à gouverner avec transparence.

« Les secteurs vulnérables à la corruption incluent les services publics et l’administration gouvernementale de niveau inférieur, étant vulnérables aux pots-de-vin, tandis qu’il est suggéré que le système judiciaire facilite les persécutions politiquement motivées, y compris pour des raisons de corruption. Il existe des risques que les processus de passation de marchés publics soient capturés au profit d’entreprises et d’individus politiquement connectés », affirme Transparency International. « Le cycle de gestion des finances publiques du Sénégal est compromis par une transparence budgétaire insuffisante et des lacunes dans la législation. La lutte contre la corruption constitue une partie importante du discours politique avec le nouveau président élu, Bassirou Diomaye Faye, s’engageant à gouverner avec transparence », ajoute la même source.

Selon un média mauritanien, Macky Sall a reçu 50 millions d’euros en contrepartie d’un complot contre la Mauritanie et la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD) membre de l’Union Africaine depuis 1984, date à laquelle Hassan II a décidé de quitter l’organisation panafricaine.

L’ambitieux plan maroco-sénégalais réclamait la suspension de la RASD au sein de l’UA. Ainsi, une motion soutenur par 28 Etats africains a été adressée, en 2016, au président en exercice de l’organisation continentale, Idriss Déby. C’était la condition exigée par le Maroc pour réintégrer l’Union Africaine. Condition publiquement défendue par Macky Sall. « Aujourd’hui, le Maroc a décidé de revenir et de demander que la légalité constitutionnelle internationale soit respectée, conformément à ce qui se passe à l’ONU où le Sahara n’est pas représenté comme Etat indépendant », et « le Sénégal est totalement en phase avec le Maroc et le soutient totalement sur cette question », a encore déclaré le président sénégalais cité par le média belge RTBF.

La position du Sénégal en faveur du Maroc sur la question de la RASD, n’est pas conforme aux dispositions de la Charte fondamentale de l’OUA sur le respect de l’intangibilité des frontières héritées du Colonialisme. En occupant une partie du Sahara Occidental qui était un territoire administré par le pouvoir colonial espagnol, dans le processus de la décolonisation de ce territoire, le Maroc avait effectivement viole ce principe en étendant unilatéralement les limites de son propre territoire héritées du colonialisme Français. Surtout que le Front Polisario, qui luttait pour l’indépendance du Sahara Occidental était reconnu comme » mouvement de libération nationale » et soutenue comme tel, par l’OUA, comme l’étaient par exemple, le PAIGC et le Frolimo.

Dans un email, Ouali Tagma, « Monsieur Afrique » marocain, reconnaît les services rendus par le Sénégal au niveau de l’Union Africaine. « C’est le Senegal qui est toujours a l’avant garde du combat pour le Sahara », dit-il

Les dessous de la corruption des dirigeants sénégalais par le Maroc ont été révélées par le hacker français Chris Coleman. Grâce à lui, les sénégalais ont appris que leur ministre des affaires étrangères, Mankeur Ndiaye, se rendait chaque année au bureau de l’ambassadeur du Maroc à Dakar pour recevoir sa paie pour services rendus.

Dans une lettre envoyée à sa centrale à Rabat, Taleb Berrada précisait qu’il avait remis « en mains propres » au chef de la diplomatie sénégalais, Mankeur Ndiaye, « le montant de 140.784 dirhams, soit 8.224-754 francs CFA », et ce « pour couvrir les frais de pèlerinage à La Mecque pour trois personnes. « Monsieur le Ministre m’a exprimé toute sa gratitude pour ce geste qui lui a permis de prendre en charge trois pèlerins », conclue la lettre de l’ambassadeur marocain.

D’autres documents de la diplomatie marocaine révélés par le hacker français:

Projet de communication de Diallo Babacar, Directeur Général du Centre dEtudes, Diplomatiques et Stratégiques de Dakar,Directeur de lEcole Panafricaine dIntelligence Economique et de Stratégie, devant la 4ème Commission de la 69ème session de l’Assemblée Générale des Nations Unies

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