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L’Algérie a pris l’engagement de continuer à plaider pour un projet de réforme globale du conseil de sécurité de l’ONU. Et de son fonctionnement. Le chef de la diplomatie algérienne, Ahmed Attaf, a rappelé cet engagement en février dernier à Addis-Abeba, en se projetant vers la 12e réunion du comité ministériel des dix, chefs d’Etat et de gouvernement de l’union africaine, chargé du projet.
Cette nouvelle rencontre s’ouvre aujourd’hui à Alger, dans le même esprit qui a présidé à la création de ce comité et de son évolution. Pour cette nouvelle étape qui se déroule à Alger, alors que trois nouveaux pays siègent en tant que membres non permanents au conseil de sécurité, se posera encore avec plus d’acuité la question de la représentativité de l’Afrique au sein de ce conseil. En effet, le continent, marginalisé et lésé, réclame au moins cinq sièges de membres non permanents et plaide également pour un fonctionnement juste et équitable du conseil de sécurité. Un projet de « réforme globale, équilibrée et intégrée pour cet appareil onusien, qui va au-delà de l’élargissement de la qualité de membre », défend l’Algérie.
A ce propos, Attaf a déclaré lors de son allocution de février dans la capitale éthiopienne que « l’Algérie tend à œuvrer de concert avec la République de Sierra Leone, pays frère, au niveau du conseil de sécurité, pour tenir une réunion ministérielle de haut niveau entre le groupe des dix et les cinq Etats membres permanents, et ce, en marge de la 79esession de l’assemblée générale de l’ONU ».
Il s’agira à cette occasion de faire l’évaluation du chemin parcouru par le comité pour sensibiliser et convaincre les autres partenaires, les membres du conseil de sécurité de la justesse de sa démarche et de sa doléance. Et d’examiner les développements concernant cette question.
Le chef de la diplomatie algérienne a appelé les membres du comité des dix à focaliser leurs efforts collectifs, en perspective des prochaines étapes, sur trois priorités. Il a évoqué en premier lieu la nécessité de faire face aux différentes tentatives visant à saper le processus de réforme, d’affaiblir ou de disperser les positions, notamment la position africaine commune, unique dans ses buts et objectifs et par son authenticité et son engagement pour réparer l’injustice historique à l’encontre de notre continent africain.
En effet, ce projet fait face non seulement à des résistances mais aussi à des pressions et des manœuvres pour le faire capoter. En second lieu, Attaf a souligné qu’il faut appeler à la cristallisation d’un projet de réforme globale, équilibré et intégré qui va au-delà du cadre d’élargissement de la qualité de membre et doit englober l’ensemble des questions thématiques relatives aux méthodes de travail du conseil et la manière de traiter les différentes questions soulevées et inscrites dans son agenda. En dernier lieu, il a indiqué qu’il est « impératif de se conformer au mandat approuvé par l’assemblée générale de l’ONU de s’inspirer des négociations gouvernementales tenues dans cet hémicycle en tant que cadre rassembleur et consensuel pour la prise en charge du dossier de réforme du conseil de sécurité, et de rejeter toute tentative de déprécier ce cadre ou de le marginaliser pour le compte d’initiatives individuelles qui rendraient impossible la réalisation d’un consensus entre les Etats membres ».
Par-delà la nécessité pour le continent de parler d’une même voix et d’agir collectivement, il y a lieu de relever un nouveau paramètre à l’avantage de l’UA qu’introduit l’intérêt accru des puissances au continent qui se matérialise par des sommets régions- Afrique et Etats-Afrique intégrant dans le dialogue les questions économiques mais aussi politiques qui permettent à l’Afrique de mettre sur la table sa vision et ses projets.
Double consécration de l’Algérie à l’ONU – La voix du nouveau monde
C’est un nouveau rendez-vous avec l’histoire que l’Algérie est en passe de vivre, à travers sa diplomatie et ses positions à l’international, en faveur des causes justes et pour un monde nouveau équitable et respectueux des droits humains. L’Algérie se voit encore propulser au-devant de la scène internationale, à la faveur du double «vote-évènement» ayant marqué la scène diplomatique internationale, en fin de semaine écoulée.
En effet, l’Algérie a été élue jeudi, à l’unanimité, à la vice-présidence de la 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies. Le jour suivant, soit ce vendredi, l’Algérie a été élue en tant que membre du Conseil économique et social des Nations unies (Cesonu), pour un mandat de 3 années allant de janvier 2025 au 31 décembre 2027, avec un total de 185 voix sur 190. C’est vous dire encore la crédibilité et l’aura dont jouit le pays au sein du concert des nations, y compris auprès des grandes puissances de ce monde.
On n’invente pas son histoire comme on veut, à l’image de notre voisin du mal. L’humanité retiendra les faits et les actes tangibles et majestueux, qui ont façonné le cours de l’histoire et des peuples opprimés. Des faits qui contribueront, à n’en pas douter, à l’édifice et à la conquête de ce nouveau monde auquel aspirent les peuples libres et majoritaires sur la planète. Cette double consécration n’est pas le fruit du hasard ou d’un simple travail de lobbying, résultat de jeux de coulisses poussés auxquels les diplomates algériens ne sont pas étrangers. C’est bien plus que cela, en fait.
À bien scruter l’agenda de cette 79e session de l’Assemblée générale des Nations unies, on est tenté de croire que le monde libre croit en l’Algérie et ses convictions. De même qu’il attend beaucoup de sa diplomatie et de son action fulgurante, à l’image de ses réalisations récentes au sein du Conseil de sécurité onusien. Et c’est peu dire. Amar Bendjama, désormais représentant officiel du Groupe Afrique parallèlement aux autres groupes régionaux élus dans le poste de vice-président, livrera de nouvelles batailles dans l’hémicycle de l’Assemblée générale onusienne.
Cela, en plus d’un droit de regard sur la conduite et la direction des travaux des séances plénières de l’AG de l’ONU, notamment les travaux du segment de haut niveau de la session en septembre 2024, qui marqueront le «Sommet du futur».
Avec sa position au sein du Conseil de sécurité de l’ONU, jusqu’en 2025, l’Algérie disposera d’une assise confortable, en vue de faire aboutir les meilleures résolutions et échafauder, convenablement, son agenda de travail. Sur le plan de l’appui aux objectifs du développement durable (ODD), l’élection de l’Algérie au Cesonu contribuera, a fortiori, à renforcer cet axe de travail forte de son expérience et de son étroite collaboration avec les acteurs de ce Conseil.
L’action savante de la diplomatie algérienne au sein du Conseil de sécurité de l’ONU n’est passée inaperçue. Une fois de plus, «la Mecque des révolutionnaires» est en train de réécrire l’histoire de l’humanité entière, sur la base des principes fondamentaux de l’ONU et des règles de base des relations internationales, objet de la charte et des conventions des Nations unies. Au coeur de consensus et de votes de confiance sans cesse renouvelés, l’Algérie gagne en crédibilité et en légitimité face aux détracteurs du monde libre et souverain.
De plaidoyers en plaidoyers, la diplomatie algérienne voit son aura briller de mille feux, pour illuminer les droits des opprimés de la terre et réduire l’esclavage et l’injustice mondiales. Porte-voix du Monde arabe, de l’Afrique, mais dans une plus grande dimension, les non-alignés, l’Algérie demeure la voix singulière et tangible du nouveau monde. Fidèle à son histoire, l’Algérie remettra sur la table les dossiers qui fâchent et qui font suer les grandes puissances de ce monde.
La promotion de la paix et de la sécurité internationales, la libération des dernières colonies de ce monde, lutte contre le racisme et l’apartheid, la faim et la sécurité alimentaire en Afrique, l’accès à l’énergie et au développement durable, la lutte contre les effets des changements climatiques, l’élimination des armes nucléaires, etc. constituent autant de dossiers dont la diplomatie aura la charge.
Avec l’Expression et L’Algérie aujourdh’hui
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