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Les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Algérie ont connu une baisse au cours de l’année écoulée, chutant de 62% sur un an pour atteindre 1,3 milliard de dirhams (130 millions de dollars), le niveau le plus bas depuis 1999.
Ce déclin intervient à la lumière de la rupture des relations diplomatiques entre les deux pays depuis 2021, qui a ajouté de nouvelles tensions aux relations historiques tendues en raison de plusieurs différends, notamment la question du Sahara Occidental.
Selon les données de l’Office marocain des changes, les importations marocaines en provenance d’Algérie sont tombées l’année dernière à 650 millions de dirhams, soit une baisse de 61% par rapport à l’année précédente, tandis que les exportations marocaines vers l’Algérie se sont établies à environ 653 millions de dirhams, enregistrant une baisse de 18%.
Les échanges commerciaux entre les deux pays étaient estimés en 2021 à environ 6,9 milliards de dirhams (695 millions de dollars), dont 5,8 milliards de dirhams étaient des importations marocaines en provenance d’Algérie.
Le gaz naturel constituait autrefois la plus grande partie des exportations algériennes vers le Maroc, mais après l’arrêt du passage du gaz à travers le territoire marocain, les dattes sont devenues le plus gros produit importé par le Maroc en provenance d’Algérie, avec une valeur de 441 millions de dirhams, soit 67% du total de la valeur des importations.
D’autre part, les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Espagne, son principal partenaire commercial, se sont élevés à 209 milliards de dirhams l’année dernière, soit une hausse de 11% sur un an.
Idris Lakrini, professeur de relations internationales à l’Université Cadi Ayyad et président de l’Organisation d’action pour le Maghreb, a souligné que les échanges commerciaux entre le Maroc et l’Algérie étaient faibles avant même la rupture des relations diplomatiques due à la fermeture des frontières pendant des décennies.
Il a estimé que cette situation entraîne un gaspillage économique majeur non seulement pour les deux pays mais pour la région dans son ensemble, étant donné que la majorité des pays de la région traitent principalement avec l’Union européenne.
Lakrini estime que la faiblesse des échanges commerciaux entre le Maroc et l’Algérie renforce l’impact des crises économiques auxquelles sont confrontés les deux pays, notant que la région du Maghreb est considérée comme la moins intégrée au monde malgré la présence de grandes opportunités d’intégration économique entre ses économies.
Un précédent rapport du Fonds monétaire international avait indiqué que la fusion des pays du Maghreb pourrait entraîner une augmentation de la croissance économique d’environ un point de pourcentage pour chaque pays à long terme, mais il existe des obstacles géographiques, politiques et économiques qui entravent cette réalisation. de cette fusion.
Source : North Africa News
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