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Les partis N-VA et Vlaams Belang ne peuvent pas former de majorité au Parlement flamand.
Après décompte de tous les votes, chaque parti dispose de 31 sièges, soit un total de 62, ce qui est loin de la majorité requise dans les 124 sièges de la Chambre. La majorité actuelle composée de la N-VA, du CD&V et de l’Open VLD ne tient plus la route, restant bloquée à 56 sièges, soit une perte de 14 par rapport à 2019.
La N-VA de droite flamande – seul parti à dépasser le million d’électeurs – a obtenu 24,8% des voix, tandis que le Vlaams Belang a obtenu 22,7%, soit une augmentation de plus de 4 points de pourcentage en cinq ans. Les nationalistes flamands ont ainsi perdu quatre sièges, tandis que le parti d’extrême droite en a gagné huit.
Le Vooruit arrive en troisième position, qui gagne deux sièges pour en obtenir 18, tandis que le parti CD&V échoue de peu, perdant trois sièges et tombant à 16.
Trois partis émergent alors avec un nombre égal de sièges (9) : Open VLD, Groen et PVDA. Il s’agit d’une nette victoire de ce dernier, le parti d’extrême gauche, qui a remporté cinq sièges par rapport aux élections précédentes de 2019. En revanche, les libéraux flamands ont perdu sept sièges et les Verts cinq.
L’équipe Fouad Ahidar, du nom d’un ancien député flamand, a fait son entrée à l’hémicycle avec un siège.
Pas de coalition d’extrême droite
En termes de coalitions, une majorité formée par la N-VA et le Vlaams Belang est hors de question, et le maintien de la coalition actuelle (N-VA, Open VLD, CD&V) ne déboucherait pas non plus sur une majorité.
Si le cordon sanitaire n’est pas brisé (aucun parti démocrate ne s’aligne sur la politique d’extrême droite), la seule possibilité d’un gouvernement tripartite serait la N-VA, le Vooruit et le CD&V. Cependant, cette coalition aurait un pouvoir précaire avec seulement 65 sièges. Si elle s’élargissait pour inclure Groen ou Open VLD, la coalition aurait une assise plus large.
Néanmoins, le président des libéraux flamands, Tom Ongena, a indiqué que son parti opterait pour l’opposition. Le président de la N-VA, Bart De Wever, a par ailleurs exprimé ses réserves quant à la formation d’un gouvernement avec les Verts flamands.
The Brussels Times, 10 juin 2024
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