Des négociations complexes de coalition se profilent en Belgique après la victoire des partis nationalistes flamands aux élections fédérales

Alors que plus de huit millions de Belges se rendaient aux urnes par une journée chaude et ensoleillée, les électeurs ont parfois dû faire la queue pendant des heures avant de pouvoir voter à Bruxelles, la capitale du pays.

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Malgré les sondages prévoyant que le parti d’extrême droite anti-immigration Vlaams Belang deviendrait la principale force politique dans ce pays de 11,5 millions d’habitants, la Nouvelle Alliance flamande (N-VA), nationaliste de droite, a conservé sa première place, avec un résultat attendu 22% des voix, selon les résultats provisoires fournis par le ministère de l’Intérieur.

Le Vlaams Belang arrive en deuxième position, avec une part de 17,5%, devant le parti socialiste Voruit, qui a recueilli environ 10,5% des voix.

Le parti de De Croo a obtenu moins de 7 % des voix, loin derrière l’extrême gauche.

Les électeurs belges sont retournés aux urnes dimanche, à l’occasion des élections européennes et des élections aux chambres régionales.

Les résultats de dimanche donneront lieu à des négociations complexes dans un pays divisé par la langue et par de profondes identités régionales. La Belgique est divisée selon des lignes linguistiques, avec la Wallonie francophone au sud et la Flandre néerlandophone au nord, et les gouvernements sont invariablement formés par des coalitions composées de partis des deux régions.

Le Vlaams Belang a jusqu’à présent été empêché d’accéder aux gouvernements, car les partis traditionnels se sont engagés à l’exclure du pouvoir en vertu de la doctrine du « cordon sanitaire », faisant référence à la barrière de protection mise en place pour arrêter la propagation des maladies infectieuses.

De Croo est à la tête d’un gouvernement de coalition composé de sept partis, formé après près de 18 mois de négociations suite aux élections précédentes d’il y a cinq ans. L’attente a été encore plus longue après le vote de 2010, lorsqu’il a fallu 541 jours au pays pour former un gouvernement, ce qui reste un record mondial.

Alors que plus de huit millions de Belges se rendaient aux urnes par une journée chaude et ensoleillée, les électeurs ont parfois dû faire la queue pendant des heures avant de pouvoir voter à Bruxelles, la capitale du pays.

Certaines personnes ayant du mal à faire face à la chaleur, la Croix-Rouge aurait aidé et distribué des bouteilles d’eau.

Des irrégularités ont également été signalées, car certains électeurs mineurs qui n’étaient autorisés à voter qu’aux élections européennes ont également réussi à voter aux élections régionales et fédérales auxquelles ils n’étaient pas autorisés à participer. Des adolescents âgés de 16 et 17 ans ont été autorisés à voter pour la première fois aux élections européennes, mais les citoyens belges doivent avoir au moins 18 ans pour voter aux autres élections.

Suite aux informations parues dimanche dans les médias locaux selon lesquelles des personnes de moins de 18 ans avaient voté aux trois élections, la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden a déclaré à la VRT que « les erreurs semblaient avoir été limitées » et que toute plainte ferait l’objet d’une enquête.

AP

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