MOSSAD- DGED MAROCAINE : Collusion bien établie

Il faut savoir que la docilité qu’affiche le Premier ministre espagnol à l’égard du Maroc et ses pratiques est le résultat d’un chantage exercé sur la base de communications piratées et de documents qui impliquent Pedro Sanchez, son épouse et des membres de son parti, le PSOE, dans des affaires un peu retors et qui pourraient lui valoir son avenir politique.

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Israël-Maroc, même camp, mêmes pratiques. L’espionnage pour cacher ses crimes, ou pour éliminer des résistants ou des opposants, ou pire encore pour faire pression sur des responsables d’institutions internationales sont un sport favori pour le Mossad israélien et la Direction générale de la documentation (services secrets marocains). L’affaire Pegasus qui n’a pas encore révélé tous ses secrets et dont l’enquête est toujours ouverte en Belgique et en Espagne prouve la collusion entre ces deux entités fascistes et coloniales.

Il faut savoir que la docilité qu’affiche le Premier ministre espagnol à l’égard du Maroc et ses pratiques est le résultat d’un chantage exercé sur la base de communications piratées et de documents qui impliquent Pedro Sanchez, son épouse et des membres de son parti, le PSOE, dans des affaires un peu retors et qui pourraient lui valoir son avenir politique. L’abandon de la traditionnelle neutralité de l’Espagne dans le dossier du Sahara occidental n’est pas un coup facile et pour l’obtenir le Maroc a utilisé les grands moyens, ceux de l’espionnage et du chantage. Il faut savoir que depuis plusieurs années, la collaboration entre le Mossad et la DGED (Direction générale des études et de la documentation) marocaine a été toujours florissante. Elle remonte même à plusieurs décennies et des historiens affirment même que l’assassinat de l’opposant Mehdi Ben Barka par les sbires de Hassan II a été exécuté grâce à la complicité active d’agents du Mossad.

Lors du sommet de la ligue arabe qui s’était tenu à Rabat, le Maroc avait accueilli une équipe du Mossad qui a séjourné dans l’hôtel où se sont tenus les travaux du sommet. Hassan II leur avait même remis les minutes des résolutions, mêmes celles tenues secrètes et qui révélaient l’impréparation des armées arabes à mener une guerre contre Israël. Résultat, l’entité sioniste menait une guerre éclair quelques mois plus tard (juin 1967) qui lui avait permis d’occuper le Sinaï, la Cisjordanie, et le plateau du Golan en Syrie.

Chantage et pression

L’espionnage comme moyen pour obtenir des informations qui pourraient être utilisées comme moyens de pression sont donc une pratique des plus courantes pour le Mossad et la DGDE. Il y a quelques jours le quotidien britannique « The Guardian » avait publié une enquête qui révélait au grand jour la guerre secrète menée par l’entité sioniste contre la Cour pénale internationale (CPI), et ses sombres méthodes allant de l’espionnage au piratage informatique et à l’intimidation pour tenter de faire obstruction à l’enquête sur les crimes de guerre perpétrés en Palestine occupée. Pendant près d’une décennie, l’entité sioniste a surveillé de hauts responsables de la Cour pénale internationale (CPI) et des défenseurs palestiniens des droits de l’Homme dans le cadre d’une opération secrète visant à contrecarrer l’enquête de la CPI sur des crimes de guerre présumés, a affirmé « The Guardian ». La guerre secrète de l’entité sioniste contre la CPI s’est appuyée principalement sur la surveillance, et les procureurs en chef ont été des cibles privilégiées, ajoute le quotidien.

Il faut rappeler dans ce cadre qu’au lendemain de l’opération « Plomb durci », menée en 2008-2009, par l’armée israélienne contre la bande de Ghaza, des plaintes contre des dirigeants israéliens et des officiers de Tsahal, pour crimes de guerre ont été enrôlées auprès de la CPI par des ONG et l’autorité palestinienne. Et pour échapper à d’éventuelles poursuites, les dirigeants israéliens avaient chargé le Mossad et différentes organisations de renseignements à s’intéresser de près aux activités des juges et des membres de la Cour pénale internationale. Cette opération qui remonte à 2015, a vu la communauté du renseignement sioniste surveiller régulièrement l’actuel procureur en chef de la Cour, Karim Khan, sa prédécesseure Fatou Bensouda (en fonction de juin 2012 à juin 2021) et des dizaines d’autres fonctionnaires de la CPI et de l’ONU. Quatre sources ont confirmé au quotidien britannique que les échanges privés de Fatou Bensouda avec des responsables palestiniens au sujet de l’affaire de l’Autorité palestinienne à La Haye étaient régulièrement surveillés et largement diffusés au sein de la communauté du renseignement de l’entité sioniste.

« Les services de renseignement sionistes ont également surveillé les documents que l’Autorité palestinienne a soumis au bureau du procureur, ainsi que les employés de quatre organisations palestiniennes de défense des droits de l’Homme. Citant des sources sûres, le journal soutient que l’opération secrète a mobilisé les plus hautes instances, civiles et militaires, de l’entité sioniste afin de faire capoter l’enquête. Dans ses tentatives de saboter l’enquête de la CPI, l’agence de renseignement extérieur de l’entité sioniste (le Mossad) a cherché à obtenir des informations compromettantes sur Fatou Bensouda et les membres de sa famille proche, indique le quotidien britannique qui affirme que l’ancien chef de l’agence, Yossi Cohen, a personnellement tenté d’enrôler Bensouda et de la manipuler pour qu’elle se conforme aux souhaits de l’entité sioniste, ce qui a amené la procureure à craindre pour sa sécurité personnelle.

L’enquête révèle que, dans un premier temps, l’entité sioniste avait tenté d’empêcher la Cour d’ouvrir une enquête criminelle exhaustive. Après que celle-ci a été lancée en 2021, elle a cherché à s’assurer qu’elle n’aboutirait à rien. Le Premier ministre de l’entité sioniste, Benyamin Netanyahou, se serait intéressé de près à l’opération, envoyant même aux équipes de renseignement des instructions et des questions d’intérêt concernant leur surveillance des fonctionnaires de la CPI. Une source aurait révélé au journal que « Netanyahou était obsédé par le fait de savoir quels documents la CPI recevait », indique The Guardian.

Travail de sape à la CPI

Il faut savoir qu’en parallèle du travail de sape mené par l’entité sioniste, la Cour pénale internationale fait également l’objet de menaces et d’intimidations exercées par le principal sponsor des assassins des enfants de Ghaza. C’est ainsi que récemment des organes de presse ont fait fuiter une lettre adressée le 24 mai dernier, par des membres du sénat des Etats-Unis. Le document menaçant à plus d’un titre indique que, « ni Israël ni les États-Unis ne sont membres de la CPI et sont donc en dehors de la prétendue juridiction de votre organisation. Si vous émettez un mandat d’arrêt contre les dirigeants israéliens, nous interpréterons cela non seulement comme une menace pour la souveraineté d’Israël mais aussi pour celle des États-Unis. Notre pays a démontré dans l’American Service-Members’ Protection Act jusqu’où nous irons pour protéger cette souveraineté. Les États-Unis ne toléreront pas les attaques politisées de la CPI contre nos alliés. Ciblez Israël et nous vous ciblerons. Si vous avancez avec les mesures indiquées dans le rapport, nous mettrons fin à tout soutien américain à la CPI, sanctionnerons vos employés et associés, et vous interdirons, ainsi qu’à vos familles, l’entrée aux États-Unis. Vous avez été avertis ». En sommes il n’y a pas de plus claires comme menaces et c’est une arme utilisée aussi bien par les USA, le Mossad israélien et les services secrets marocains qui semblent tenir au respect de nombreux responsables européens qui ont exprimé des positions contraires aux intérêts de leurs pays de peur de subir des représailles du Mossad et du Maroc qui les tiennent par le chantage.

Slimane B.

Le Courrier d’Algérie

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