Le projet de création d’une banque postale en Algérie est officiellement relancé Cette fois-ci, est-ce la bonne ?

La Banque Postale vivrait alors de ses propres avoirs déposés par ses clientèles auxquels s'ajoutent les commissions légales et les intérêts sur crédits octroyés. Il n’est nul besoin, comme c’est actuellement le cas, que la Banque d’Algérie intervienne pour lui fournir du cash pour payer les clients venus retirer l’argent qu’il y avait déposé.

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Longtemps attendu de pa tout le monde, le projet de la Banque postale devrait voir le jour avant la fin de l’année, a assuré le premier argentier du pays.

Régulièrement évoqué ces dernières années, ce projet vise à exploiter le vaste réseau des bureaux de poste du pays estimé à près de 4 300 en 2023. En effet, le ministre des Finances, Laaziz Faid, a annoncé, avant-hier en marge de la Journée d’information, intitulée Trésor public et modernisation du secteu économique et financier, que le projet de création d’une banque postale en Algérie est officiellement relancé. Juste pour rappel, cette Banque Postale devrait démarrer en 2009, juste après son agrément par le Conseil de la Monnaie et du Crédit, malheureusement les choses n’ont pas abouti pour des raisons qu’on ignore jusque là. L’agrément ne vint pa et l’initiatrice du projet a été démise de ses fonctions. Aujourd’hui, les choses semblent prometteuses selon Laaziz Faid, qui a indiqué que «les choses avancent très bien» en collaboration avec le ministère de la Poste et des Télécommunications.

Il faut dire qu’avec un réseau postal, totalement connectés, couvrant toutes les régions du pays et qui participe grandement dans l’inclusion financière avec plus de 27,5 millions de comptes courants postaux, un recensement qui date de l’année dernière, Algérie-Poste à travers son service des chèques postaux (CCP) est de fait, la plus grande banque de dépôts du pays. Pour rappel, l’idée de créer à partir de cette matrice, une Banque Postale est donc viable et Algérie-Poste avait bouclé dès l’entame de l’année 2007, un dossier portant ouverture d’un « créneau de services postaux » au sein de l’institution. Ce réneau auquel devait être donné le nomi de banque Postale ou, de Banque Populaire, au regard du nombre important de petits déposants qui y sont domiciliés, devait avoir pour vocations de gérer les dépôts rémunérés de toutes ces « petites bourses » et d’octroyer des crédits (notamment des crédits à la consommation) sur ces fonds cumulés.

La Banque Postale vivrait alors de ses propres avoirs déposés par ses clientèles auxquels s’ajoutent les commissions légales et les intérêts sur crédits octroyés. Il n’est nul besoin, comme c’est actuellement le cas, que la Banque d’Algérie intervienne pour lui fournir du cash pour payer les clients venus retirer l’argent qu’il y avait déposé.

La Banque Postale est censée dégager du cash permanent à la faveur des dépôts de ses clients et des prestations de crédits qu’elle a engagé. Elle échapperait ainsi aux ruptures de liquidités qui affectent les CCP à chaque rush de clientèles, correspondants généralement aux veilles de grandes fêtes et rentrées sociales. Pour ce qui est des ressources, la Banque postale part avec le gros avantage que constituent ses millions de comptes courants postaux (CCP) et son réseau tentaculaire de guichets postaux.

De cet énorme gisement financier, la Banque postale pourrait tirer d’importantes ressources, pour peu qu’elle sache proposer des prestations qui suscitent l’intérêt du plus grand nombre de clients. Beaucoup d’argent appartenant aux usagers des chèques postaux, pourrait en effet être collecté et fructifié par la Banque postale, si elle parvenait à les inciter à placer momentanément leurs avoirs, moyennant rémunération incitative.

Les clients pourraient également être incités à contracter des crédits à la consommation, ou autres, à des taux d’intérêt préférentiels.

Le Midi Libre, 27/05/2024

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