Site icon Maghreb Online

L’Algérie signe un accord sur un champ gazier avec le géant pétrolier ExxonMobil

En tant que deuxième fournisseur de gaz naturel de l'Union européenne, après la Norvège, via des pipelines, l'Algérie est un partenaire de confiance pour l'Europe alors qu'elle cherche à diversifier ses sources d'énergie dans un contexte de changements mondiaux.

Etiquettes : Algérie, gaz, Etats-Unis, ExxonMobil, Sonatrach, Ahnet, Gourara,

La compagnie pétrolière nationale algérienne Sonatrach a signé un mémorandum avec ExxonMobil pour développer deux gisements de gaz dans ce pays d’Afrique du Nord.

La compagnie pétrolière nationale algérienne a annoncé jeudi avoir signé un mémorandum avec ExxonMobil pour développer deux gisements de gaz, une décision qu’un analyste a qualifiée de « grand pas » pour les ambitions énergétiques du pays.

Les deux sociétés envisagent « d’étudier les opportunités existantes pour développer les ressources en hydrocarbures dans le bassin de l’Ahnet et le bassin du Gourara », au sud de l’Algérie, a indiqué la Sonatrach dans un communiqué.

L’accord a été signé à Alger par le directeur général de Sonatrach, Rachid Hachichi, et le directeur de l’exploration d’ExxonMobil, John Ardill.

Les sociétés n’ont pas donné de chiffre sur l’ampleur de l’investissement ni sur les réserves potentielles dans les deux bassins.

Selon Geoff Porter, expert en énergie et président de North Africa Risk Consulting, cet accord constitue « une grande étape pour Sonatrach, qui n’a pas attiré de nouvelles compagnies pétrolières et gazières en Algérie depuis plusieurs années ».

L’accord préliminaire devrait déboucher sur un contrat d’exploration et de production « si ExxonMobil est satisfait des résultats », a déclaré Porter à l’AFP .

Toutefois, les négociations pour un tel accord pourraient prendre entre 12 et 36 mois, a-t-il ajouté.

L’accord « ouvre de nouvelles perspectives de développement pour le secteur minier algérien et démontre la volonté des deux sociétés de mettre en place une exploitation responsable et durable des ressources naturelles », a déclaré Hachichi dans le communiqué.

Ardill a déclaré qu’ExxonMobil apporterait ses « capacités de pointe » et a déclaré que l’accord était une « première étape importante dans la création d’un partenariat qui libérera davantage le potentiel de développement des ressources de l’Algérie ».

En juin 2023, le Wall Street Journal a fait état de « négociations avancées » entre Sonatrach et ExxonMobil et son compatriote géant pétrolier américain Chevron, pour exploiter les vastes réserves de gaz de l’Algérie.

Le journal a indiqué que des discussions avaient eu lieu sur les droits d’exploitation des gisements de gaz conventionnels ainsi que du gaz de schiste, qui nécessite le processus controversé de fracturation hydraulique pour l’extraire des roches.

Le protocole signé jeudi précise que les prochaines études porteront sur « l’excellence opérationnelle, l’innovation technologique et le respect de l’environnement ».

Porter a déclaré que l’accord était « un signe très positif pour l’Algérie » et ses efforts visant à diversifier les investissements étrangers dans son secteur d’exploration énergétique.

L’accord « montre également que les sociétés énergétiques (étrangères) envisagent sérieusement le potentiel de l’Algérie en tant que garant de la sécurité énergétique européenne « , a-t-il ajouté.

« L’Algérie est importante pour l’Europe, l’Algérie possède des réserves de gaz et elles sont stables. Le fait qu’ExxonMobil pense que l’Algérie est une bonne destination d’investissement sera un signal pour que d’autres entreprises envisagent d’investir en Algérie. »

Reuters

#Algérie #Sonatrach #ExxonMobil #Gaz #Energie

Quitter la version mobile