L’Algérie et la France signent un accord sur la mémoire et la récupération des archives coloniales

Le ciel est désormais bien dégagé entre l'Algérie et la France même au grand bonheur des ceux qui, d’ici et de là-bas, militent pour une relation apaisée et fructueuse entre les deux pays.

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L’accord vise à « récupérer les archives algériennes de l’époque coloniale et les biens d’une valeur historique incommensurable pour le cœur du peuple algérien », rapporte Radio Algérie Internationale.

Alger, Algérie

L’Algérie et la France ont signé un accord concernant la mémoire et la récupération des archives algériennes de la période de la colonisation française (1830 – 1962), selon les médias.

Le Comité Algérien Histoire et Mémoire, représenté par son président, l’historien Lahcen Zeghidi, a signé l’accord et le mémorandum conjoint avec la Commission Vérité et Mémoire française, représentée par l’historien Benjamin Stora, a rapporté Radio Algérie Internationale.

« La cérémonie de signature, qui s’est déroulée à Alger, la capitale, fait suite à la conclusion de la cinquième réunion de la Commission mixte algéro-française sur l’histoire et la mémoire », précise le communiqué.

L’accord vise à « récupérer les archives algériennes de l’époque coloniale et les biens d’une valeur historique incommensurable pour le cœur du peuple algérien ».

La cinquième réunion de la Commission mixte a débuté lundi dernier à Alger, que Zeghidi avait précédemment qualifiée de « procédurale et pratique », sans en révéler les détails.

Aucune information supplémentaire n’a été fournie sur le contenu de l’accord.

L’Algérie insiste sur quatre questions principales avec la France : la récupération complète des archives, la restitution des crânes et restes des résistants, l’indemnisation des victimes des essais nucléaires et le nettoyage des terres contaminées par les radiations nucléaires, et la divulgation du sort des manquant.

La formation de la Commission mixte, composée exclusivement d’historiens, est intervenue lors de la visite du président français Emmanuel Macron en Algérie en août 2022, visant un « traitement équitable » de la question mémorielle.

L’Algérie lie l’amélioration des relations avec la France aux progrès sur le dossier de la mémoire.

La visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Paris a été reportée à plusieurs reprises en raison de ce problème, notamment du refus des autorités françaises de remettre l’épée de l’émir Abdelkader, son burnous (manteau traditionnel) et certaines de ses affaires, retenus au le Château d’Amboise où il fut emprisonné de 1848 à 1852.

Abdelkader était un leader politique et commandant militaire algérien qui s’est opposé à la colonisation française dans les années 1840. Plus de 140 ans après sa mort, il reste au centre du débat de mémoire et d’histoire entre la France et l’Algérie.

En novembre, les deux pays ont convenu de restituer 2 millions de documents numérisés liés à la période coloniale et aux biens pillés, ainsi que 29 rouleaux et 13 registres des archives restantes de l’époque ottomane, selon la radio algérienne.

*Écrit par Rania Abu Shamala

Source : Anadolou, 25/05/2024

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