L’Algérie bientôt sur le podium des puissances économiques

Dans tout ce qu’a entrepris l’Algérie ces dernières années et qui culminera en 2027, l’impact sera plus que visible sur les importations dont il est attendu une baisse drastique selon des experts dans le cadre de l’inversion des tendances, déjà observée dans le ciment et l’acier.

Etiquettes : Algérie, Plan national d’investissement, Gara Djebilet, usine de dessalement Cap Blanc de Boutlélis, Gazoduc transsaharien Algérie-Nigeria,

L’Algérie se métamorphose depuis 2019 et devient de vastes nouveaux chantiers à ciel ouvert de projets présidentiels. Des méga projets qui ont vu le jour dans plusieurs wilayas de l’Algérie attendent leur finalisation d’ici 2027 dans le cadre du Plan national d’investissement lancé par le gouvernement, lequel constitue une valeur ajoutée à l’économie algérienne dans quelques années à venir.

Il s’agit pour leur plupart de programmes présidentiels et projets dits «structurants à l’image, à titre illustratif, de la Pénétrante auto portuaire d’Oran réévaluée une nouvelle fois à 23 milliards de DA et qui sera fin prête en juin 2024, de l’usine de dessalement de Cap Blanc de Boutlélis dont la réception est annoncée pour décembre prochain.

Ces grands projets pour ne citer que ceux-là s’ajoutent certainement à plusieurs d’autres à travers Alger, Annaba et Constantine ainsi que dans d’autres villes algériennes pour donner une aisance à l’image de l’Algérie appelée à devenir d’ici peu une destination internationale de choix. Il s’agit donc pour leur majorité, de projets qui arriveront à maturité autour de 2027 et conforteront l’image de la nouvelle Algérie.

Le président de la République fixe un nouveau cap et des objectifs à atteindre. Il a relancé l’investissement qui était avant 2019 au point mort en Algérie selon l’expression qu’a utilisée le président dernièrement mais il fixe également une échéance. Le cap est de rehausser le standing de l’Algérie au rang de puissance économique émergente.

La fin justifie les moyens dit-on et l’Algérie s’en est prise à cœur joie en cassant la tirelire et en misant sur des investissements certains et porteurs, tournés vers l’exportation afin de limiter les importations et qui sont par conséquent susceptibles de donner une meilleure image du pays.

Il y en a entre autres de ces projets initiés par l’Etat ces derniers mois et dont un certain nombre entrera en production.

L’évaluation de Abdelmadjid Tebboune est très objective. La mine de fer de Gara Djebilet, à Tindouf, parviendra à sa vitesse de croisière en matière de production aux alentours de la fin 2026, début 2027. Cette échéance coïncidera avec l’entrée en service de la ligne de chemin de fer Tindouf-Oran.

Le wali d’Oran est en train de donner un accélérateur à ce projet grandiose. Les unités de traitement du minerai de fer, installées dans une gigantesque zone industrielle, à Bechar, débuteront le traitement du minerai. Une dizaine d’usines, dont des complexes turcs, chinois et malaisiens notamment, y sont actuellement en phase de construction.

Pour la seule wilaya d’Oran, 100 usines ont vu le jour en deux ans, a déclaré lundi le wali Sayoud lors de la session d’APW. Le chef de l’État n’a visiblement pas fixé l’année 2027 par hasard, puisqu’en matière de production d’acier plat, le complexe sidérurgique de Tosyali, à Oran, atteindra son niveau de production optimal, en utilisant le fer de Gara Djebilet.

Cette production servira le processus d’intégration de la chaîne des valeurs des industries mécanique et électroménager. À cette date, également, les usines de production d’automobile seront parvenues à un taux d’intégration susceptible de leur permettre d’envisager des exportations en Afrique et ailleurs. Et même si cette perspective ne sera pas vraiment au rendez-vous, il est certain que l’industrie automobile aura une bien meilleure visibilité.

L’industrie minière et la filière céréalière ont assez fait parler d’elles, ces dernières semaines, pour espérer un développement exponentiel d’ici à 2027. Retenons que les deux immenses mines de phosphate à Tébessa et de zinc à Béjaïa, arrimeront le pays au club des nations minières avec en prime, dans les deux cas, des complexes de transformation attenants aux gisements.

On y ajoutera la boucle de production de sucre et d’huile, de la plante au consommateur, déjà opérationnelle, et la valeur ajoutée sera exceptionnellement importante pour l’économie du pays, l’emploi et la balance commerciale. Dans tout ce qu’a entrepris l’Algérie ces dernières années et qui culminera en 2027, l’impact sera plus que visible sur les importations dont il est attendu une baisse drastique selon des experts dans le cadre de l’inversion des tendances, déjà observée dans le ciment et l’acier.

Pour ces deux minerais surtout, cette dernière a pris forme dans le médicament et les carburants, en 2024, concernera une multitude de produits et d’intrants pour de nombreuses filières industrielles. L’année 2027, c’est également l’entrée en production des 3 000 MGW d’électricité solaire, point d’appui pour la production d’hydrogène vert. Un gigantesque projet structurant, stratégique et vital pour l’Europe qui attend avec impatience la réception du Gazoduc transsaharien Algérie-Nigeria, seule source de sécurité énergétique pour l’Europe.

Tous ces investissements qui arriveront à maturité autour de 2027 conforteront l’image de la nouvelle Algérie. Cette image sera d’autant plus nette que le processus de numérisation, qui s’achèvera à la fin de l’année en cours, permettra à l’Exécutif de travailler sur la base de données socio-économiques réelles. Une perspective qui accélérera toute la dynamique de l’émergence du pays. Il restera un secteur éminemment important, mais dont on ne peut prévoir l’évolution.

Le Carrefour d’Algérie

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