Grogne populaire au Maroc à cause de la flambée des prix du gaz

Cette nouvelle hausse pourrait rendre inéluctable une explosion sociale au Maroc dont les ingrédients semblent aujourd’hui de plus en plus présents depuis l’arrivée à la tête du gouvernement de Aziz Akhanouch.

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En plus de la flambée des prix des produits de première nécessité et certains services, ceux du gaz butane ont connu, depuis avant-hier une hausse fulgurante ce qui a suscité une grogne des sujets de sa majesté, contraints de faire face à une nouvelle lubie du chef du gouvernement, l’oligarque Aziz Akhanouch, propriétaire de la société « Akwa » qui distribue et commercialise ce produit énergétique.

Toute honte bue, ce dernier a justifié cette hausse par la volonté de son gouvernement de mobiliser des fonds pour des programmes d’aides sociales destinés notamment aux habitants des zones touchées par le séisme du 8 septembre dernier.

Aziz Akhanouch, installé par le Makhzen à la tête du gouvernement tout juste après la conclusion des accords de normalisation avec l’entité sioniste en remplacement de l’islamiste Saad Eddine El-Othmani a choisi la solution de facilité en faisant subir aux couches sociales défavorisées les frasques de la famille royale, et de la bourgeoisie compradore, véritable bras droit du Makhzen. Il faut rappeler dans ce cadre que le système féodal qui préside aux destinées du peuple marocain n’accorde que peu d’intérêt aux sujets du roi.

Il faut rappeler dans ce cadre que le système fiscal marocain prévoit des larges avantages aux étrangers qui viendraient investir au Maroc. Cela a encouragé de nombreux étrangers, notamment de richissimes étrangers à acquérir des riads à des bas prix et à bénéficier d’exonérations fiscales pour plusieurs années. Cela a d’ailleurs fait réagir plusieurs syndicats et organisations citoyennes, depuis des années, à demander l’inscription d’une loi permettant l’annulation de ces avantages mais sans succès. « Cet argent aurait pu financer, les programmes d’aides sociales dont le coût est supporté par le simple citoyen », affirment des activistes marocains.

Akhanouch qui est le principal fournisseur d’énergie pour le marché marocain s’est fendu d’une explication alambiquée pour justifier la hausse des bouteilles de gaz butane. Il a affirmé que cette hausse n’est que minime et permettra de résorber partiellement la subvention accordée par le gouvernement à ce produit, à rationaliser les dépenses publiques et à financer le programme d’aide sociale directe, destiné aux ménages les plus démunis ». Rien que ça, du pipeau selon de nombreux marocains qui soutiennent que l’entreprise Akwa group sera le principal bénéficiaire de cette augmentation. La bonbonne de gaz butane de 3 kg qui coûtait 10 dirhams sera cédée désormais à 12,5 dirhams, soit une hausse de 25 %.

La bouteille de 12 kg, quant à elle, verra son prix grimper de 10 dirhams, passant de 40 à 50 dirhams ». Une véritable saignée pour les budgets des familles modestes. Pour lui, l’objectif est de mieux cibler les aides sociales et de les rendre plus efficientes. Le programme d’aide sociale directe, qui a déjà bénéficié à 3,6 millions de ménages, en est un exemple concret. Or concrètement, cette aide n’a finalement profité qu’aux riches puisque les différentes hausses des prix des produits de première nécessité ont vite fait de rogner le pouvoir d’achat des ménages marocains.

Cette nouvelle hausse pourrait rendre inéluctable une explosion sociale au Maroc dont les ingrédients semblent aujourd’hui de plus en plus présents depuis l’arrivée à la tête du gouvernement de Aziz Akhenouch.

Slimane B.

Le Courrier d’Algérie

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