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En Belgique, le parquet de Bruxelles a ouvert une information judiciaire relative à de possibles ingérences marocaines dans ce pays. Ce sont les médias belges qui ont donné l’information citant le ministère public. D’après cette source, à partir d’un procès-verbal rédigé fin décembre, par l’Office central pour la répression de la corruption (OCRC) le parquet de Bruxelles a ouvert une enquête à l’information à la fin mars 2024.
La méthode privilégiée par le régime marocain consistant à corrompre pour acheter des appuis à sa politique d’occupation coloniale du Sahara occidental et à mentir sur les réalités de cette colonie, la dernière en Afrique, récolte échec sur échec. Déjà, le 9 février 2023, le Maroc était à l’ordre du jour de la commission en charge de l’affaire d’espionnage Pegasus (logiciel d’espionnage mis au point par l’entreprise sioniste NSO Group) du Parlement européen. Un panel d’experts avait été invité à discuter du cas marocain lors de la réunion de la commission en charge de l’affaire Pegasus.
En juillet 2021, l’opération d’espionnage à grande échelle par les services marocains, en coopération avec l’entité sioniste, via le logiciel Pegasus, avait été révélée par les médias. Une enquête coordonnée de plusieurs médias avait révélé une liste de plus de 50.000 noms d’individus susceptibles d’avoir été surveillés via Pegasus, notamment par le Maroc, l’un des pays ayant eu le plus recours à ce logiciel. Ces allégations ont déclenché des scandales et parfois des procédures judiciaires dans plusieurs pays, dont la création au Parlement européen d’une commission d’enquête spéciale.
À ce propos, en Algérie, le procureur de la République près le tribunal de Sidi M’hamed avait ordonné l’ouverture d’une enquête préliminaire sur l’existence d’un système d’intelligence informatique d’écoute et d’espionnage ayant visé les intérêts de l’Algérie, mais aussi des citoyens et des personnalités algériennes.
En outre, il y avait le scandale impliquant le Makhzen dans l’affaire de corruption de parlementaires européens. Il y a quelques années, les activités d’infiltration au sein d’institutions françaises menées par les services de renseignement marocains, avaient été confirmées par l’hebdomadaire Le Point qui avait cité le cas du Conseil français du Culte musulman (CFCM).
D’après Le Point, un réseau lié aux services de renseignement du Makhzen visait à asseoir l’influence du Maroc sur de nombreuses mosquées françaises. Les pratiques illégales du Makhzen n’étonnent plus personne. Il suffit de savoir que le régime marocain de Mohamed VI est l’allié de l’entité sioniste dont les dirigeants et l’armée ont prouvé qu’ils sont dépourvus de toute éthique et de toute morale comme l’indiquent les vidéos de leurs crimes à Ghaza que les soldats sionistes ont eux-mêmes filmées pour s’en vanter.
Il suffit également de rappeler que le Maroc a accepté le marchandage proposé par l’ex-président des États-Unis, Donald Trump, sur la reconnaissance la prétendue « marocanité » du Sahara occidental contre la signature par le royaume des accords d’Abrahams portant normalisation des relations avec l’entité sioniste.
Tout le monde est au courant de la répression engagée par le roi Mohamed VI contre le peuple sahraoui qui réclame l’exercice de son droit à l’autodétermination qui lui est reconnu par l’ONU. On sait tout également des provocations du Makhzen contre l’Algérie, la dernière en date s’est déroulée sur la scène sportive, en principe dominée par l’éthique.
L’Algérie est la cible du Maroc parce qu’elle soutient la juste cause des Sahraouis, tout comme elle soutient la cause palestinienne, qui sont toutes deux à caractère anticolonial. Dans son livre intitulé « Notre ami le roi», l’écrivain Gilles Perrault a décrit un royaume épouvantable avec des mœurs médiévales et une corruption sans limite permettant aux riches d’être toujours plus riches, tandis que les pauvres sont toujours plus pauvres.
M’hamed Rebah
Source : Le Courrier d’Algérie
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