Les Chinois pour extraire l’uranium nigérien

En juin 2023, le gouvernement nigérien et la Compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC) avaient signé un protocole d’accord pour la reprise des activités de la Somina.

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Au Niger, les activités liées à l’extraction d’uranium vont reprendre après une suspension qui aura duré une décennie, selon la Société des mines d’Azelik (Somina), dont la majorité des actions est détenue par des Chinois.

La Société des mines d’Azelik (Somina), majoritairement détenue par des Chinois, va reprendre ses activités d’exploitation de l’uranium dans le nord du Niger, qu’elle avait suspendues il y a dix ans faute de rentabilité, a annoncé, lundi 13 mai, la télévision nigérienne publique, selon Le Monde. « La situation étant aujourd’hui favorable, la Somina envisage de reprendre la production d’uranium », a précisé Télé Sahel sans indiquer de date, faisant référence à la remontée des cours mondiaux observée depuis plusieurs mois.

Créée en 2007, la Somina a démarré l’extraction de l’uranium en 2011 à Azelik, à 200 kilomètres au sud-ouest de la ville minière d’Arlit, où la compagnie française Orano (ex-Areva) exerce depuis une cinquantaine d’années. Mais elle avait suspendu ses activités trois ans plus tard à cause de la chute des cours mondiaux du yellow cake (uranium concentré). En juin 2023, le gouvernement nigérien et la Compagnie nationale d’uranium de Chine (CNUC) avaient signé un protocole d’accord pour la reprise des activités de la Somina.

Le cours de la livre d’uranium navigue entre 90 et 100 dollars depuis le début de l’année, soit cinq fois plus qu’en 2016, où elle avait atteint son point le plus bas. Cette escalade des cours s’explique autant par le rebond de la demande en énergie nucléaire que par les tensions géopolitiques internationales.

Dans la perspective de cette reprise, le colonel Ousmane Abarchi, récemment nommé ministre des mines par le régime militaire au pouvoir à Niamey, a visité samedi les installations d’Azelik, où il s’est entretenu avec les responsables chinois. Le ministre s’est assuré que « les mesures de protection contre des risques de contamination radioactive » sont prises, a annoncé la télévision nigérienne.

Le Niger est le quatrième producteur d’uranium au monde.

Demande de suppression du permis d’exploitation au groupe français Orano

Il y a lieu de souligner qu’une coalition d’organisations de la société civile hostile à la présence militaire française au Niger et qui plaide pour la fin des relations diplomatiques et économiques avec la France, avait demandé fin septembre dernier au CNSP de retirer au français Orano (ex-Areva) le permis d’exploitation du site d’Imouraren, un gisement d’uranium de la région d’Arlit, dans le nord-ouest du pays. Pour ce mouvement, le permis d’exploitation du site d’Imouraren est détenu « de façon illégale » par Orano. Son coordonateur, Abdoulaye Seydou, estime par ailleurs que l’exploitation de l’uranium du Niger ne profite pas assez au peuple nigérien.

Source : El Ikhbaria

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